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Une effervescence s'est emparée de la foule lorsqu'un cortège est apparu mercredi, transportant le premier roi britannique à visiter cette nation insulaire du Pacifique.
Des dizaines de personnes se sont massées le long d'une route étroite près du village de pêcheurs de Siumu, dans les îles Samoa, se rassemblant près d'un panneau montrant un portrait du roi Charles III en attendant avec impatience d'apercevoir le monarque «en vrai».
Une effervescence s'est emparée de la foule lorsqu'un cortège est apparu mercredi, transportant le premier roi britannique à visiter cette nation insulaire du Pacifique. Les membres de la famille royale sont arrivés en soirée en provenance de l'Australie.
«Tous les habitants de Samoa sont très enthousiastes», a déclaré Numio Faoagali, un éboueur de Siumu qui a passé trois jours à nettoyer et à décorer sa maison avec un drapeau de la Grande-Bretagne et des banderoles. Il espère que Charles III, qui séjourne dans un centre de villégiature à proximité, pourra le voir.
«C'est la première fois que nous voyons le roi. Nous ne l'avons vu qu'à la télévision, pas ici à Samoa», a-t-il souligné.
Charles III y présidera une importante réunion de dirigeants des pays du Commonwealth, y compris de nombreux pays ayant eu des liens coloniaux avec la Grande-Bretagne. Sa présence devrait susciter des interrogations, comme ce fut le cas en Australie, sur le rôle de la Couronne britannique dans l'histoire et les aspirations de ses anciens territoires.
Mais mercredi, sa visite a également suscité la joie. Les habitants étaient ravis que leur village ait été choisi pour accueillir le monarque et se sont rassemblés pour attendre son arrivée.
Madeleine A. Tofaeono-Galo a déclaré que son cousin, qui vit de l'autre côté de l'île, se rendait à Siumu «juste pour voir le roi».
Alors qu'Apia, la capitale, s'affairait aux derniers préparatifs pour accueillir Charles III, d'autres dirigeants mondiaux et plus de 3000 délégués à la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, l'enthousiasme s'est concentré sur les projecteurs que la présence du monarque pourrait braquer sur cette nation insulaire de 218 000 habitants.
«Nous sommes ravis de cette occasion unique», a déclaré à l'Associated Press le chef suprême de Siumu, Ataona Tusi Fafetai.
«Nous sommes fiers de nos valeurs fondamentales, comme l'hospitalité, le respect, l'amour et l'attention portée à notre peuple, a-t-il ajouté. C'est une excellente occasion pour nous de montrer au monde ce que nous sommes en tant que peuple et notre identité en tant que Samoans.»
C'est la première fois qu'une île du Pacifique accueille ce sommet bisannuel. Plus de la moitié des membres du Commonwealth sont de petits pays, dont beaucoup sont des nations insulaires parmi les plus menacées au monde par la montée des eaux.
Le changement climatique occupera d’ailleurs une grande partie de l'ordre du jour du sommet. Charles III est sensible à ce problème depuis des décennies. Les dirigeants devraient approuver une déclaration sur les océans dans laquelle ils exprimeront leur volonté de prendre de nouveaux engagements, qui n'ont pas encore été précisés.
«Nous avons besoin d'aide pour réduire l'effet de serre sur nos îles du Pacifique», a affirmé M. Fafetai. Selon lui, le sommet n'est pas seulement destiné à «l'unité et à la prise de conscience», mais aussi à «trouver des solutions qui nous aideront».
Le forum mettra à l'épreuve la capacité de ce groupe de nations du monde entier, aux intérêts politiques et aux situations économiques différentes, à s'aligner sur des questions de fond. Il est probable que surgissent des questions existentielles inconfortables.
Le Commonwealth est considéré par certains comme un vestige de l'empire dont la mission est incertaine au XXIe siècle. Les discussions sur la colonisation entre ses membres se sont intensifiées ces dernières années. Les trois candidats au poste de secrétaire général de l'organisation, originaires du Ghana, du Lesotho et de la Gambie, ont demandé des réparations financières pour l'esclavage passé des peuples colonisés.
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, qui participe au sommet, a subi des pressions de la part de certains membres du parti au pouvoir pour qu'il envisage cette possibilité. Mais son gouvernement affirme que la question n'est pas à l'ordre du jour. La Grande-Bretagne ne présentera pas d'excuses pour l'esclavage lors du sommet, qui réunira des délégations de 56 pays.