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International

«C'est vraiment effrayant»: un joueur de hockey canadien bloqué en Israël

«Je suis ici pour jouer au hockey et je me retrouve au milieu de la guerre.»

Adrian Ghobrial
Adrian Ghobrial / CTV News

Timothy Payne est allé en Israël pour jouer au hockey, mais son quotidien consiste désormais à courir sur la terre ferme à travers une zone de guerre sous forte pression, en allant d'abri antiaérien en abri antiaérien.

Il est l'un des 15 Canadiens qui jouent dans la Ligue de hockey d'élite israélienne (IEHL). Il affirme que rien n'aurait pu le préparer à la semaine de guerre qu'il vient d'endurer. Ce jeune homme de 29 ans est arrivé en Israël une semaine avant le début de la guerre avec l'Iran, et c'est alors que « l'enfer s'est déchaîné », dit-il.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

«C'est vraiment effrayant. On entend les sirènes. Vous entendez les sirènes, vous entendez les roquettes», a-t-il ajouté, s'adressant à CTV News depuis Tel-Aviv.

«Je suis ici pour jouer au hockey et je me retrouve au milieu de la guerre.»
-Timothy Payne

Défenseur pour les Jerusalem Capitals, les explosions constantes ont eu un impact sur sa santé mentale. Désireux de rentrer chez lui, en sécurité à Toronto, Timothy Payne ne sait plus où il en est. 

Les Canadiens qui tentent de quitter Israël ont reçu le même message sur une page WhatsApp d'urgence du gouvernement canadien.

«Veuillez noter qu'en ce moment, le gouvernement du Canada ne facilite pas les départs assistés. Vous ne devez pas compter sur le gouvernement du Canada pour vous aider à quitter le pays», peut-on lire en partie.

Ce message aux Canadiens, pris dans les griffes de la guerre, arrive au moment où le département d'État américain a commencé à travailler sur un plan d'évacuation des citoyens américains de Jérusalem. L'Allemagne a organisé des vols pour permettre à ses ressortissants de quitter Israël via la Jordanie.

Selon M. Payne, l'ambassade du Canada à Tel-Aviv n'a pas proposé d'aide de ce type.

 

Le Torontois a affirmé que lui et d'autres personnes ont envisagé de prendre un bateau pour Chypre, mais les places sur les bateaux sont limitées et il n'a pas été en mesure d'obtenir l'un de ces billets onéreux. Il dit avoir envisagé d'essayer de traverser la Jordanie par voie terrestre, mais il s'inquiète des risques de sécurité liés au long trajet en plein air pour atteindre le point de passage.

Le joueur de hockey dit que lui et ses compatriotes canadiens ont l'impression d'être « des cibles faciles, nuit après nuit, bombardement après bombardement », ajoutant que « nos voisins en bas de la rue (à Tel-Aviv) ont été touchés par une roquette, nos fenêtres ont volé en éclats, l'onde de choc a frappé notre maison et nos cloisons sèches se sont effondrées ».

«J'ai mal au ventre»

Timothy Payne et ses coéquipiers ont changé leur programme de sommeil, se reposant pendant le calme de la journée afin d'être alertes et prêts à courir le soir et dans l'obscurité de la nuit, lorsque les sirènes, avertissant de l'arrivée d'un missile, se mettent à retentir.

«23 heures, minuit, les sirènes commencent à retentir et ne s'arrêtent pas. Nous n'avons pas d'abri antiatomique là où nous vivons. Nous devons descendre les escaliers et faire 200 mètres dans la rue pour trouver un abri», a-t-il expliqué, ajoutant qu'il s'est souvent retrouvé à «courir dans la rue alors que j'entendais des roquettes passer au-dessus de ma tête.»

Il sait que la guerre a aussi des répercussions sur sa famille, surtout sur sa mère restée au Canada. «Ça me rend malade de penser à ce qu’elle doit vivre, à toutes ces nuits blanches… Il faut que je retourne auprès d’elle.»

Le jeune homme de 29 ans supplie maintenant le gouvernement canadien de trouver un moyen d'aider les Canadiens à quitter Tel-Aviv.

CTV News a demandé à Affaires mondiales Canada si des plans étaient en cours pour commencer à évacuer les Canadiens d'Israël. Le ministère n'a pas répondu dans les délais impartis.

Inquiet de ce que les jours à venir pourraient lui réserver, M. Payne a dit qu'il «priait pour que les combats cessent», bien qu'il craigne que «la situation ne fasse qu'empirer et que nous soyons coincés ici pendant des semaines, voire des mois».

Adrian Ghobrial
Adrian Ghobrial / CTV News