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«On veut se servir de ce moment pour envoyer un message à nos enfants, à notre personnel scolaire et aussi à la société québécoise.»
En plus de formations à venir cet automne destinées au personnel, mais aussi aux élèves, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a déterminé qu'il implantera une semaine de prévention contre l'intimidation et la violence dans les écoles, a-t-il annoncé vendredi au terme d'une grande réunion à Québec avec des élus et des partenaires du milieu de l'éducation.
À l'intérieur de cette semaine, qui aura lieu à la fin mars, les cours devront s'arrêter lors d'une journée dans les écoles du Québec afin de permettre au personnel des établissements scolaires de discuter d'intimidation avec les élèves.
«On veut se servir de ce moment pour envoyer un message à nos enfants, à notre personnel scolaire et aussi à la société québécoise», a commenté le ministre Drainville en mêlée de presse après le sommet, lors duquel la prévention, l'intervention et les sanctions lorsqu'il se produit des cas de violence ou d'intimidation dans les écoles étaient à l'ordre du jour.
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— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) May 24, 2024
On va mettre en place, dès l’automne prochain, des formations pour les élèves et pour le personnel.
En mars, on va créer un moment simultané dans toutes les écoles du Québec pour parler de la lutte à la violence à l’intimidation dans le cadre d’une semaine annuelle.
En conclusion du sommet, M. Drainville affirme qu'un modèle de plan de lutte contre la violence et l'intimidation sera déployé dans l'ensemble des écoles du Québec. Il s'agira d'un modèle unique que les écoles pourront ajuster selon leur propre réalité.
Afin de connaître le portrait réel de la situation dans toutes les écoles, le Ministère doit accompagner le réseau scolaire pour colliger plus précisément tous les actes de violence et d'intimidation commis au sein des écoles. M. Drainville s'engage ainsi à «mieux documenter les événements et d'agir en conséquence».
M. Drainville a tenu cette rencontre dans le cadre de la Journée de mobilisation sur la prévention de la violence et de l'intimidation dans les écoles, une journée décrétée par le ministre de l'Éducation dans le cadre de son Plan de prévention de la violence et de l'intimidation dans les écoles présenté en octobre 2023.
Lors de l'annonce de tenue de cette journée spéciale, le ministère de l'Éducation avait fait savoir dans un communiqué que l'objectif était «d'entendre les personnes qui travaillent auprès des élèves au quotidien afin de faire vivre le plan de lutte contre l'intimidation et la violence dans les écoles».
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Parmi les partenaires invités, on retrouvait, entre autres, des membres des centres de services scolaires, des directions d'école, des membres de comités de parents, des organismes communautaires et des représentants de centrales syndicales.
La ministre de la Famille Suzanne Roy et la sous-ministre de l'Éducation, Carole Arav, étaient présentes.
Sur le réseau social X, le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a fait savoir qu'il participait aussi à l'évènement.
Présent au nom du @PartiQuebecois à la Journée de mobilisation sur la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles organisée par le ministère de l’Education. Parce que ces questions sont importantes et que nous devons trouver des solutions comme société. #PolQc pic.twitter.com/kCW1kzNKa2
— Pascal Bérubé (@PascalBerube) May 24, 2024
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a aussi participé à la Journée de mobilisation sur la prévention de la violence et de l'intimidation dans les écoles aux côtés de ses fédérations du réseau scolaire, soit la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ).
Pour la CSQ, la question de la violence dans les établissements scolaires est un enjeu prioritaire «qui affecte le travail, le climat et le quotidien du personnel du réseau de l'éducation».
«On a toujours dit que nous serions des discussions, mais cette journée ne peut pas être une fin en soi. Pour nous, il s'agit d'une première étape, et c'est surtout la suite des choses qui nous intéresse. Il ne faut surtout pas que cette journée demeure un exercice de relations publiques. Les membres le disent haut et fort: la banalisation de la violence tout comme l'incivilité sont de véritables enjeux dans nos milieux, et il faut agir», ont mentionné les leaders syndicaux dans un communiqué envoyé aux médias jeudi.
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La CSQ croit par ailleurs que cet enjeu de société est l'affaire de tous, dont des parents.
«Ce sont des enjeux de société qui débordent des murs de nos écoles [...] et nous aurons besoin de la collaboration de tout le monde, incluant les parents», prévenaient Éric Gingras, président de la CSQ, Brigitte Bilodeau, vice-présidente de la FSE-CSQ, Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ, et Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.
«Il y a des limites à mettre des pansements sur des bobos au cas par cas. Il est grand temps d'avoir une réflexion collective sur ce qu'on veut pour notre réseau d'éducation au Québec. Et pour nous, les enjeux de violence en font nécessairement partie», a conclu Éric Gingras.