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Frustré et en colère, le mari estime que la compagnie aérienne «a menacé une famille avec un petit enfant».
Une mère accompagnée de son bébé affirme avoir été victime de discrimination lors d'un vol de Flair Airlines, alors qu'elle voulait simplement s'asseoir dans le siège pour lequel elle avait payé et qui lui avait été assigné.
La confrontation dans la cabine a été filmée par Busayo Alle, qui l'a enregistrée sur son téléphone.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Mme Alle, son bébé de 12 semaines et sa belle-mère étaient dans le vol F8804 de Flair Airlines à Vancouver la semaine dernière. Assignée au siège 2A, la jeune mère a été surprise de rencontrer un autre passager assis dans son siège.
La femme, récemment installée au Canada en provenance du Nigeria, a demandé à la passagère assise dans son siège de bien vouloir se déplacer. Elle dit que la dame a tout simplement répondu: «non». Dans la vidéo enregistrée, on entend la mère demander à un membre d'équipage: «Vous voyez le problème ici?»
Dans une déclaration, la compagnie aérienne a répondu à CTV National News que «le personnel avait demandé à la passagère de se déplacer vers son siège assigné, mais qu'elle avait refusé plusieurs fois. Malheureusement, cela a causé cette situation.»
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De son côté, Mme Alle a confié à CTV National News que «le personnel de la compagnie aérienne aurait pu corriger l'erreur s'ils avaient forcé la passagère à se lever. Au lieu de cela, ils ont un peu permis que cela se produise.»
Crédit photo: CTV News
D'autres passagers qui ont assisté à la situation ont généreusement offert leurs sièges à la mère et à son bébé. Dans la vidéo, on entend Mme Alle dire aux passagers bienveillants: «je suis désolée, je ne veux pas exprimer ma colère».
La nouvelle maman admet qu'elle était clairement devenue agitée par le comportement du personnel de la compagnie aérienne.
Elle a ajouté que la situation s’était empirée lorsqu'un employé de Flair Airlines lui a demandé de «se calmer» et qu’il a lancé: «si vous ne vous calmez pas, nous devrons vous sortir de cet avion.»
Pendant ce temps, la femme assise dans le siège a pu s'asseoir et regarder, a-t-elle déploré.
S'exprimant depuis Calgary à CTV News, le mari de Mme Alle, Adeola Alle, affirme que c'est «de la discrimination».
Frustré et en colère, il estime que la compagnie aérienne «a menacé une famille avec un petit enfant».
La famille Alle estime que le personnel de Flair Airlines aurait dû exiger à la passagère de se lever et de l’expulser du vol si elle ne répondait pas. Le site web de la compagnie liste «le refus de suivre les instructions de l'équipage» comme un «comportement interdit».
La réponse de Flair
Lorsque CTV News a demandé à la compagnie aérienne pourquoi elle n'avait pas expulsé la passagère en question, une réponse par courriel indique, entre autres: «nos agents de bord ont proposé une solution et ont tenté de désamorcer la situation.»
La famille affirme que la seule option présentée était que la mère et le bébé quittent la rangée de sièges ou soient expulsés du vol.
Flair a répliqué: «la solution pour le vol était de placer le passager dans le siège près de la fenêtre de l'autre côté de l'avion - le même rang et le même siège, juste de l'autre côté de l'avion.»
Busayo Alle se demande si cela aurait été différent si elle avait refusé de libérer le siège d'un autre passager. En répondant à sa propre question, elle croit que «la sécurité et la police seraient intervenues et que j'aurais été expulsée du vol».
La famille a finalement quitté la rangée pour des sièges de l'autre côté de l'allée, moment où elle affirme que la femme assise dans son siège lui a montré un doigt d'honneur.
Après que CTV News ait contacté Flair Airlines, les billets pour le vol ont été entièrement remboursés, mais la famille affirme que ce n'est pas une question d'argent.
«Il s'agit de reconnaître que vous avez fait du tort à ma famille et de présenter des excuses pour cela», s’est insurgé le mari de Mme Alle.
Flair Airlines affirme qu'un représentant a appelé la famille et a présenté des excuses. Ces derniers ont bien reçu un appel téléphonique, mais ils affirment ne pas avoir reçu d'excuses claires de la part de l'entreprise.
De plus, le transporteur aérien a souligné: «la sécurité et le confort de nos passagers sont la plus haute priorité de la compagnie aérienne, et nous voulons que chaque passager ait une expérience agréable avec Flair. Flair Airlines enquête sur les circonstances de l'incident, les actions des passagers et la réponse de notre personnel».
Dans une déclaration à CTV News, la société a ajouté: «Notre personnel est formé pour désamorcer les situations qui surviennent lors de l'embarquement. Nous demandons à nos passagers de prendre leur siège assigné pour limiter le stress des autres passagers, et cela n'a peut-être pas été le cas ici.»
Interrogée sur la raison pour laquelle elle voulait rendre publique leur histoire, Mme Alle affirme que «le silence engendre l'acceptation. Nous devons partager ce que nous avons vécu pour que cela ne se reproduise jamais».