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En raison d'un dégât d'eau des jeunes de 14 à 18 ans de Rouyn-Noranda dorment sur un simple matelas cloué au sol depuis près d'un an.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a ouvert une enquête, de sa propre initiative, sur le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue en lien avec une situation vécue au Centre jeunesse La Maison.
Depuis juin dernier, des jeunes de 14 à 18 ans dorment sur un matelas cloué au sol dans un gymnase sans avoir un accès direct à une salle de bain et à une douche. Imaginez, les petites chambres n'ont ni porte pour respecter leur intimité ni ameublements pour ranger leurs vêtements.
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Cette solution identifiée par le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue se devait d'être temporaire, mais plus de neuf mois plus tard, les adolescents y sont toujours.
Dans un communiqué publié mercredi, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse affirme que «considérant la nature et la gravité des informations alléguées dans les médias», elle a des raisons de croire que «les droits des jeunes hébergés au sein de l’établissement ne seraient pas respectés.»
La Commission ajoute que cette enquête «a pour objectif de s’enquérir de la véracité des faits allégués et du respect des droits des jeunes» et qu'elle a aussi pour but «d’assurer que des mesures soient prises afin que la situation ne se reproduise pas».
Comme pour toute enquête de la Commission, le déroulement de celle-ci n’est pas public.
La Commission avisera les médias lors de la fermeture de la présente enquête et pourrait rendre publiques les recommandations systémiques, le cas échéant.
Mardi l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a fait une sortie dans les médias pour dénoncer la situation.
Son représentant national, Carl Verreault, affirmait que l'employeur «n'a jamais interpellé le syndicat» afin d'établir des pistes de solution pour ce problème. M. Verrault croit que les jeunes auraient pu être relocalisés dans un endroit plus adéquat, comme un hôtel. Carl Verreault affirme qu'une telle procédure aurait déjà été mise de l'avant lors de la première vague de la COVID-19.
Ce n'est que ce vendredi, près d'un an après un dégât d'eau dans l'unité principale, que ces jeunes pourront retrouver leurs chambres. Une partie de cette unité serait enfin prête pour les accueillir de nouveau.
L'intervention du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, directement auprès de l'employeur aura été nécessaire pour rétablir cette situation problématique.
Carl Verreault, représentant national pour l'APTS en Abitibi-Témiscamingue affirme que le CISSS-AT ne pouvait pas réintroduire les jeunes avant la fin du mois d'avril. «Il semblerait que l'intervention du ministre Carmant ait fait bouger les choses», précise-t-il.
M. Verreault tenait aussi à préciser que la députée Émilise Lessard Therrien a fait son travail de représentation. «Québec solidaire a amené une motion qui a été votée à 99%», croit-il.
En effet, Mme Therrien a présenté une motion à l’Assemblée nationale qui «demande au gouvernement de prendre immédiatement les mesures appropriées pour assurer un milieu de vie digne à ces adolescents». Cette motion a été adoptée à l’unanimité.