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Cibler un hôpital dans un conflit «n'est pas légal», a affirmé mardi le premier ministre Justin Trudeau alors que la nouvelle que ce type d'établissement a été visé à Gaza par une attaque aérienne israélienne a fait surface.
Les militants du Hamas ne sont pas des «combattants pour la liberté», ce sont des «terroristes», a réitéré mardi soir le premier ministre Justin Trudeau lors d'une conférence portant sur l'antisémitisme.
Lors de l'événement organisé par le Centre consultatif des relations juives et israéliennes, M. Trudeau a promis à la foule que le Canada demeurera un «ami» d'Israël.
«Je suis conscient que le fait de ne pas savoir ce qui arrive à des proches, de savoir que le danger n'est pas écarté, suscite de l'inquiétude», a avoué le premier ministre, s'adressant particulièrement aux personnes qui ont des êtres chers toujours dans la région.
Voyez le compte-rendu d'Étienne Fortin-Gauthier présenté au bulletin Noovo Info 17 animé par Marie-Christine Bergeron dans la vidéo liée à l'article.
«Tous les Canadiens se joignent à votre douleur», a ajouté M. Trudeau, qui a noté dans son discours une montée de l'antisémitisme dans les communautés juives du Canada depuis que la guerre a éclaté, il y a un peu plus d'une semaine.
Comme il l'avait fait lundi à la Chambre des communes, le premier ministre a une fois de plus condamné les attaques du Hamas.
«Le Hamas est une organisation terroriste qui a massacré et brutalisé des personnes innocentes. Ces gens ne sont pas des combattants pour la liberté, ce ne sont pas des résistants, ce sont des terroristes», a-t-il martelé.
«Je le dis sans équivoque, la glorification de la violence, la célébration de la haine, sous quelque forme que ce soit, n'est jamais acceptable», a renchéri le premier ministre, déclenchant des applaudissements soutenus de la part de la foule.
Plus tôt mardi, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a confirmé le décès d'une Israélienne qui avait des liens avec le Canada et qui était portée disparue dans le chaos qui a suivi les récentes attaques-surprises du Hamas contre Israël.
Mme Joly a présenté ses condoléances à la famille de Tiferet Lapidot, qui, selon elle, était l'un des trois ressortissants canadiens portés disparus après l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre dernier. Cette attaque a fait plus de 1400 morts et déclenché une guerre qui a fait plus de 4000 morts dans la bande de Gaza et en Israël.
La ministre Joly a indiqué mardi que lors de son récent voyage en Israël, elle avait rencontré le père canadien de Mme Lapidot à Tel-Aviv, ainsi que son oncle, qui l'a décrite comme une «belle et brillante jeune femme».
Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a décrit Mme Lapidot comme une Israélienne née de parents canadiens. L'organisme a indiqué dans un communiqué que sa famille avait demandé que la nouvelle de sa mort soit partagée avec les médias.
En comprenant Mme Lapidot, la ministre Joly a déclaré qu'au moins six Canadiens ont été tués lors des attaques du Hamas. Deux Canadiens sont toujours portés disparus.
De son côté, M. Trudeau n'a pas écarté lundi la possibilité que les Canadiens portés disparus figurent parmi les 199 otages détenus par le Hamas.
Affaires mondiales Canada a toutefois mis en garde contre toute rumeur et a refusé de fournir des détails, plaidant que cela pourrait mettre davantage en danger les otages.
Sur le terrain, les évacuations menées par le Canada se poursuivent, tout comme les tentatives d'aider la population qui se retrouve coincée dans des zones de combat dans la bande de Gaza.
Le ministre du Développement international, Ahmed Hussen, a cependant avisé mardi que les organisations humanitaires internationales ne peuvent opérer que «dans un environnement de confiance». Le Canada a promis une aide d'une valeur de 10 millions $, qui, selon le gouvernement, sera destinée aux agences des Nations unies et à la Croix-Rouge.
«Pour pouvoir se rendre à Gaza, elles doivent s'assurer non seulement d'apporter des fournitures, mais aussi que cela aidera réellement les personnes ayant des besoins médicaux. Elles doivent être sûres à 100 % que leurs travailleurs seront protégés.»
M. Hussen a soutenu que même s'il a été informé que plusieurs camions ont été autorisés à entrer depuis la frontière entre Gaza et l'Égypte, cela ne suffit pas.
Julie Sunday, sous-ministre adjointe d'Affaires mondiales Canada, a précisé lors d'un point de presse que le Canada était au courant de 370 personnes se trouvant toujours sur le territoire.
Ce nombre inclut des citoyens canadiens, des résidents permanents et leurs familles. Mme Sunday a assuré que les responsables canadiens font de gros efforts dans les négociations pour inclure les proches des résidents canadiens dans les discussions concernant les évacuations.
En Israël, deux autres vols organisés par le Canada ont décollé mardi. Mme Sunday a souligné que pour la première fois, tous les sièges n'étaient pas complets. Elle a ajouté que des vols commerciaux restaient toujours disponibles.
En soirée, Affaires mondiales Canada a indiqué que jusqu'à présent, 1400 Canadiens ont quitté Israël via des vols militaires. Dans certains cas, les Canadiens à qui on a offert une place n'ont pas accepté l'offre du gouvernement.
Mme Sunday a reconnu que partir est un choix difficile à faire. Cependant, la ministre Joly a déclaré que si les Canadiens en Israël avaient la chance d'obtenir une place, ils devraient la prendre.
Les responsables ont indiqué que deux autres vols devraient décoller de Tel-Aviv mercredi.
- Avec des informations de Michel Saba, La Presse canadienne, et de l'Associated Press