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Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, est conscient qu’il aura un rôle crucial à jouer dans les mois qui viennent:
À l’aube du caucus présessionnel de son parti à Gatineau, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, est conscient qu’il aura un rôle crucial à jouer dans les mois qui viennent: il devra s’assurer que son caucus de députés continue de jouer son rôle d’opposition officielle pendant que les candidats à la chefferie du parti débattront des orientations qu’ils veulent donner au navire libéral.
«Je suis très à l'aise et je prends pour acquis que les candidats qui vont se présenter vont vouloir nous emmener plus loin. (...) Ça ne changera pas notre quotidien comme opposition officielle», indique-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne.
Mais surtout, Marc Tanguay doit s’assurer que la frontière entre le travail au parlement et la chefferie soit claire et respectée par tous, autant les aspirants chefs que les députés qui s'impliqueront dans les courses.
«L'Assemblée nationale ne peut pas être le tremplin d’une course à la chefferie pour un candidat ou un autre. (...) Les règles sont très claires, elles ont été réitérées et on va veiller à ce qu'elles soient respectées», affirme-t-il.
Malgré cette volonté de tracer une frontière claire, Marc Tanguay est bien conscient que les propositions qui seront faites par les aspirants chefs pourront être utilisées par ses adversaires contre lui. «Il est clair que le gouvernement pourrait tenter de ne pas répondre aux questions en essayant de faire diversion», dit-il.
Bien que le prochain chef ne sera connu qu’à l’été 2025, Marc Tanguay assure qu’il n’a pas l’intention de céder son poste à l'intérim – du moins tant qu’il aura la confiance du parti et du caucus. «Je le fais pour le PLQ. (...) C’est ma façon de redonner à mon parti, c'est d’assumer ces fonctions», dit-il.
Il n’a toutefois pas voulu dire s’il souhaite être chef parlementaire au cas où le prochain leader du parti ne soit pas un élu. «Je ne fais pas de plan au-delà du 14 juin 2025 (date de l’élection du prochain chef)», a indiqué M. Tanguay.
Cette possibilité est pourtant bien réelle: les trois candidats déjà lancés – Denis Coderre, Charles Milliard et Marc Bélanger – n’ont pas de siège à l’Assemblée nationale.
Au sein du caucus, il n’y a que le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, qui est en réflexion sur la chefferie.
Le seul autre élu qui songe à la course est le ministre fédéral des Transports, Pablo Rodriguez, mais son siège est à Ottawa.
Durant l’entrevue, Marc Tanguay martèle que le PLQ sera là pour poser des questions au gouvernement Legault, que ce soit sur les finances publiques ou encore la qualité des services à la population. Mais un autre adversaire se dresse sur la route des libéraux, leur ennemi naturel qui semble être en train de renaître: le Parti québécois (PQ).
«On aura l'occasion de donner la réplique au PQ», dit-il, en citant notamment la question de l’immigration qui sera un sujet chaud de la prochaine session parlementaire.
Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a récemment dit qu’il allait déposer un «plan de réduction drastique et substantielle de l'immigration permanente et temporaire dans toutes les catégories». Bien que le PLQ entende critiquer les péquistes sur cette proposition, sa position sur le sujet reste floue.
La semaine dernière, le chef intérimaire a dit que le gouvernement avait perdu le contrôle de l’immigration et qu’il fallait une meilleure planification. Il a aussi reconnu que la capacité d’intégration du Québec était dépassée. Pourtant, en janvier dernier, il affirmait plutôt qu’il faudrait plus d’immigrants temporaires pour pallier la pénurie de main-d'œuvre.
Le caucus présessionnel qui débute mardi sera l’occasion pour le parti de préciser ses priorités pour la prochaine session parlementaire. Sans surprise, le PLQ compte parler beaucoup d'économie et de PME. Les services publics et l’énergie seront également à l'ordre du jour.