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Contrairement aux élections de 2018, le chef caquiste a décliné l'offre d'un consortium de télédiffuseurs de langue anglaise.
Le consortium de diffuseurs de langue anglaise a décidé d’annuler vendredi le débat prévu dans cette langue durant la campagne électorale de l’automne prochain, à la suite du refus du chef caquiste François Legault de participer.
D’autres chefs de parti avaient accepté de prendre part à ce débat qui devait avoir lieu le 20 septembre, mais le regroupement de diffuseurs a fait savoir que ce ne serait « pas un exercice équitable et informatif », sans la présence du premier ministre sortant.
Toutefois, dans une déclaration publiée en fin de journée après que la décision du chef caquiste a été rendue publique, le regroupement composé de CBC, CTV, Global et la station de radio CJAD a jugé que c'était peine perdue.
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«Le but était de permettre à tous les Québécois d'entendre les chefs de parti discuter, débattre et se questionner sur leurs priorités pour le Québec, et aider tous les électeurs à faire un choix informé, peut-on lire. Sans la participation de tous les chefs des principaux partis, les représentants du consortium ont convenu que ce ne serait pas un exercice équitable et informatif.»
M. Legault a ainsi refusé un exercice auquel il s'était pourtant prêté au scrutin de 2018. Le précédent de 2018 restera donc sans suite: tous les chefs des partis représentés à l'Assemblée nationale avaient alors accepté de croiser le fer à la télévision en anglais.
Son attaché de presse a invoqué que la préparation à des débats demande trop de temps.
«Chaque débat demande un temps de préparation important et non négligeable», a dit l’attaché de presse du premier ministre, Ewan Sauves, dans un message texte vendredi, pour justifier le refus du chef caquiste de rééditer la formule.
«Le premier ministre participera aux débats organisés par les réseaux TVA et Radio-Canada», a-t-il ajouté.
Tous les chefs des formations élues à l’Assemblée nationale étaient conviés au débat.
La cheffe libérale Dominique Anglade avait confirmé sa présence, ainsi que le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime. Il n’a pas été possible d’obtenir la réponse de Québec solidaire.
«Après avoir divisé les Québécois entre essentiels et non-essentiels, vaccinés et non-vaccinés, croyants et laïcs, François Legault tente maintenant de nous diviser entre anglophones et francophones», a écrit Éric Duhaime dans Twitter.
Il n’est qu’un ultra-partisan chef de la CAQ incapable de nous unir.
— Eric Duhaime (@E_Duhaime) May 13, 2022
Je suggère qu’on installe deux chaises vides pour les chefs du PQ 1.0 et celui du PQ 2.0, pendant que Mme. Anglade, M. Nadeau-Dubois et moi debattrons et parlerons aux anglo-québécois le 20 septembre prochain.
À l’instar de M. Legault, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a décliné l’offre du débat en anglais.
«La langue officielle et commune au Québec est le français», a-t-il justifié dans Twitter.
«L’argument que notre absence du débat en anglais empêche de promouvoir l’indépendance auprès des anglophones est mal fondé, a-t-il poursuivi. Le PQ donnera plusieurs entrevues dans les médias anglophones pour convaincre les Québécois anglophones qui sont d’accord que le français est notre langue commune.»
2/2 Si par contre la condition pour parler d’indépendance est d’imposer un fonctionnement de nos institutions dans les 2 langues, ce serait consentir à ce que l’indépendance n’ait pas lieu. Bilinguisme institutionnel = déclin du FR (voir le sort du FR hors-Qc), d’où la loi 101
— Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) May 13, 2022