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Le ministre Dubé lance un appel aux infirmières afin qu'elles viennent prêter main-forte à Info-Santé.
La situation dans le système de santé au Québec «va continuer d'être difficile» au cours des prochaines semaines, a prévenu jeudi le ministre de la Santé, Christian Dubé.
Il lance un appel aux infirmières afin qu'elles viennent prêter main-forte au service Info-Santé. Très populaire, la ligne 8-1-1 a reçu pas moins de 10 000 appels dans la journée de mercredi.
«Le 8-1-1 fonctionne très bien, mais on manque de personnel pour répondre au téléphone», a signalé M. Dubé en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.
«J’invite les infirmières qui sont à la retraite, ou qui sont dans les agences privées, à venir nous aider dans les prochaines semaines. On pourrait prendre jusqu’à 5000 infirmières», a-t-il ajouté.
Le ministre note que le nombre de cas d’influenza dans la province continue de grimper. Il invite tous les Québécois à se faire vacciner en rappelant que le vaccin est gratuit.
Il a également prié les parents de garder leurs enfants à la maison si ceux-ci présentent des symptômes grippaux. Présentement, 120 000 enfants sont absents des écoles, selon les plus récentes données.
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Outre la COVID-19 et l’influenza, d’autres virus respiratoires circulent et affectent particulièrement les enfants.
Lors de la période des questions mercredi, le porte-parole libéral en santé, André Fortin, a reproché au ministre ses piètres résultats. Depuis qu’il est en poste, rien n’a changé, a-t-il accusé.
Les urgences sont toujours aussi pleines à craquer. «À Repentigny ce matin, Madame la présidente, c’est 181 % d’occupation à l’urgence, à Sorel, 194 %, à Buckingham, 208 %, et à Mont-Laurier, 300 % d’occupation à l’urgence.»
M. Fortin a déclaré qu’à tous les jours, jusqu’à 1500 Québécois quittent l’urgence sans avoir vu de médecin. «C’est l’échec du ministre de la Santé. Laisser partir les gens sans soins, ça ne se fait pas», a-t-il pesté.
Au chapitre des chirurgies, 606 personnes atteintes d’un cancer attendent de se faire opérer depuis plus de deux mois, a également souligné le député libéral de Pontiac.
«On ne peut pas accepter un tel bilan. Qu’est-ce que vous allez faire?» a-t-il demandé.
«Je reconnais qu’il y a des retards (…) dans le rattrapage des chirurgies, tout le monde connaît la situation qu’on vit (…) dans nos hôpitaux, et on va continuer de travailler à tous les jours pour l’améliorer», a répondu M. Dubé.
Par ailleurs, les partis d'opposition accusent le gouvernement Legault de souffler le chaud et le froid dans le dossier des transferts en santé.
Les provinces réclament d'Ottawa, depuis plusieurs années, une hausse significative et récurrente des transferts, sans condition. Lors d'une récente mission en Tunisie, François Legault a cependant semblé adoucir le ton.
Il s'est montré prêt à partager ses données avec le gouvernement fédéral, une condition exigée par Ottawa pour donner plus d'argent aux provinces.
«M. Dubé était très ferme à Vancouver (...) et là M. Legault, lui, baisse la garde un peu en disant: «Bien, je serais peut-être prêt à...». Ce n'est pas négociable. C'est notre juridiction», insiste Vincent Marissal, de Québec solidaire.
«Je lui suggérerais de retirer cette suggestion d'ouvrir les données au fédéral, parce que ça, c'est se mettre le doigt dans l'engrenage, puis, avant qu'on ait le temps de crier ciseau, on va être rendu à l'omoplate», a-t-il ajouté.
Le péquiste Joël Arseneau se rappelle lui aussi de la position défendue par M. Dubé à Vancouver, qui était: «On veut l'argent, point à la ligne». Selon lui, M. Legault vient de «déposer un genou à terre».
«Le fédéral n'a pas à se mêler de la gestion de la santé au Québec», a-t-il déclaré. «Écoutez, moi j'ai dit ce que j'avais à dire sur les transferts en santé», s'est contenté de répliquer M. Dubé.