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Le budget du Québec laisse les banques alimentaires sur leur faim au moment où elles n’ont jamais eu autant de bouches à nourrir.
Le budget du Québec laisse les banques alimentaires sur leur faim au moment où elles n’ont jamais eu autant de bouches à nourrir. Un grand écart persiste entre les nouvelles sommes octroyées par le gouvernement Legault et les besoins estimés par les organismes communautaires sur le terrain.
En consultation prébudgétaire, Les Banques alimentaires du Québec (BAQ) demandaient une aide d’urgence ponctuelle de 24 millions $ en raison de la flambée du prix des aliments. L’association demandait aussi de bonifier le financement récurrent annuel de 5 millions $.
Voyez les explications de Simon Bourassa sur le dernier budget dans la vidéo liée à l'article.
Le budget, dévoilé mardi, prévoit plutôt une aide supplémentaire annuelle de 2 millions $. «C'est nettement insuffisant, déplore le directeur général, Martin Munger, en entrevue. J'ai des craintes sérieuses sur le déroulement de l'année 2023. Je pense qu'il va y avoir des files d'attente pour des paniers trop petits pour des gens qui vivent de l'insécurité alimentaire.»
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«Ambivalent» par rapport au budget, M. Munger souligne tout de même l’octroi d’une enveloppe de 5 millions $ sur quatre ans pour financer les infrastructures des banques alimentaires, exactement le montant demandé par BAQ.
La flambée de l’inflation des aliments exerce une double pression sur les opérations des banques alimentaires. Les denrées alimentaires qu’elles distribuent coûtent plus cher au moment même où plus de ménages ont besoin d’aide.
Avant la pandémie, près de 500 000 personnes fréquentaient une banque alimentaire du Québec chaque mois. En 2022, ce chiffre a bondi à 671 000, selon le dernier Bilan-Faim qui se base sur une collecte de données faite en mars 2022. M. Munger s’attend à ce que l’achalandage soit encore plus élevé en 2023.