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La police a envoyé des agents, mais il n'y a pas eu de débordement.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a envoyé des agents au camp propalestinien du campus de l’Université McGill pour veiller à ce qu’une situation ne dégénère pas.
L’agent relationniste Manuel Couture a indiqué à Noovo Info qu’une discussion entre manifestants et d’autres individus de l’extérieur du campement a semblé tourner au vinaigre. Il n’y a cependant pas eu de débordement et la vaste majorité des personnes impliquées ont quitté les lieux par eux-mêmes.
Une seule personne plus insistante a dû être «invitée» par la police à s’en aller. Au moment d’écrire ces lignes, l’ordre était entièrement rétabli, en après-midi.
Les personnes de l’extérieur du campement pourraient être des individus pro-israéliens.
Quoique le dossier a fait couler beaucoup d’encre en justice, il n’y a eu aucun débordement majeur depuis l’installation du campement proplaestinien dans l’enceinte de McGill, le 27 avril dernier.
Même que William Sloan, un membre de Palestiniens et Juifs unis qui a participé aux manifestations, a témoigné cette semaine d’une ambiance calme dans le campement et a dit que le SPVM n'avait pas trouvé de raison d'intervenir, ce qui est le cas depuis le début de la manifestation.
M. Sloan, qui s'identifie comme un Juif et soutient avoir souvent pris la rue pour dénoncer la situation à Gaza, et ce, depuis des années, a relaté qu'il y a eu un souper cérémonial de la Pâque juive à l'intérieur du campement dans les débuts.
Deux demandes d’injonction pour le démantèlement du campement sur le terrain de l’établissement d’enseignement supérieur montréalais anglophone ont été déboutées en cour jusqu’à maintenant: celle de deux étudiantes, puis celle de l’Université McGill. Dans la décision du juge Marc Saint-Pierre pour refuser la demande de McGill, on a déterminé «que l’université ne peut faire état d’aucun incident sérieux ou violent depuis l’érection des premières tentes sur le campus le 27 avril 2024».
C'est dire que la cour déboute ce que l'institution d'enseignement supérieur anglophone décrit comme des «échanges verbaux féroces» entre manifestants et contre-manifestants au début du mois, des barils de possibles «déchets humains» sur le site, d'éventuelles violations du code de prévention des incendies et le potentiel du camp d'agir comme «aimant» pour de nouveaux affrontements avec les contre-manifestants.
«Même une confrontation avec des contre-manifestants le 2 mai 2024 [...] s’est faite pacifiquement grâce notamment ou principalement à l’intervention de la police municipale et peut-être aussi à cause de la retenue des manifestants et des contre-manifestants», a écrit le juge St-Pierre.
Quant à la question de savoir si les manifestants ont le droit de protester ou non sur le terrain privé de l'Université McGill, le juge St-Pierre a tranché qu’il s’agit d’une demande «mal fondée». «Les circonstances de la présente affaire ne justifient pas la Cour supérieure d’émettre une ordonnance pour forcer l’évacuation des terrains des demanderesses par les manifestants», lit-on.