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Le Conseil de presse du Québec appuie la FPJQ dans son effort silencieux, qui coïncide avec la Journée internationale de la démocratie.
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) boycotte pendant 24 heures aujourd’hui les plateformes de Meta et invite la population à participer à cette manœuvre pour protester contre le blocage d’information sur Facebook et Instagram.
Le Conseil de presse du Québec appuie la FPJQ dans son effort silencieux, qui coïncide avec la Journée internationale de la démocratie.
Pour Pierre-Paul Noreau, président du Conseil de presse, la réaction de Meta à l’adoption de la loi C-18, qui concerne la disponibilité du contenu de nouvelles aux personnes qui se trouve au Canada, «a des conséquences directes sur l’accès des citoyennes et citoyens du pays à de l’information fiable et vérifiée, soit celle produite par les journalistes».
«En bannissant de ses réseaux sociaux le contenu produit par des médias d’information, Meta favorise la diffusion d’informations non soumises au respect des normes de pratique journalistique associées à l’information de qualité et favorise donc les opérations de désinformation et de manipulation de l’opinion», a insisté M. Noreau dans un communiqué diffusé jeudi.
«Prenons le temps de nous rappeler aujourd'hui qu’une société bien informée est la base d’une saine démocratie.»
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La FPJQ a, quant à elle, lancé son appel au boycottage de Facebook et Instagram il y a plusieurs jours. Le président Michaël Nguyen, qui est journaliste au Journal de Montréal, passe un message similaire à celui du Conseil de presse.
M. Nguyen ne doute pas de l’efficacité d’un boycottage des plateformes du géant américain de la techno.
Nous sommes conscients que Meta s’est imposée comme un incontournable moyen de communication, mais nous pensons qu’il est réaliste de s’abstenir de l’utiliser pendant une journée, considérant qu’en plus de la portée symbolique de cette action, cela enverra un message à Meta que les Canadiennes et Canadiens s’opposent à cette façon de faire», a écrit le journaliste dans une lettre ouverte.
M. Nguyen a rappelé que les grandes entreprises comme Meta et Google obtiennent 80% des revenus publicitaires numériques au Canada, contribuant à la crise des médias en diminuant leurs sources de revenus.
M. Nguyen a aussi indiqué, citant une analyse de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), que le partage des nouvelles canadiennes sur Facebook a engendré des revenus de 193 millions $ au réseau social, en 2021, alors que le gouvernement fédéral a déterminé que Meta devrait verser 62 millions $ annuellement aux médias canadiens.
Le projet de loi C-18 du Canada est devenu loi, exigeant que des accords de compensation soient conclus entre les entreprises technologiques et les organisations de presse s'ils souhaitent héberger des liens vers des contenus d'actualités canadiennes. C'est un cadre que Google et Meta ont rejeté, déclarant tous deux qu'ils bloqueraient plutôt le contenu d'actualités canadiennes.
Meta a mis sa menace à exécution, mais ce n’était toujours pas le cas de Google au moment d’écrire ces lignes.
Avec de l'information de La Presse canadienne