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Son retrait fait de l'ancien chancelier de l'Échiquier, l'équivalent du ministre des Finances au Canada, Rishi Sunak, le grand favori pour être le prochain premier ministre britannique.
L'ancien premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé dimanche qu'il ne se présentera pas à la tête du Parti conservateur, mettant fin à sa tentative de courte durée de reprendre le poste dont il avait été évincé il y a un peu plus de trois mois.
Son retrait fait de l'ancien chancelier de l'Échiquier, l'équivalent du ministre des Finances au Canada, Rishi Sunak, le grand favori pour être le prochain premier ministre britannique. Il pourrait l'emporter aussi tôt que lundi.
On s'attendait à ce que M. Johnson, qui a été évincé en juillet au cœur de scandales, se présente pour remplacer Liz Truss, qui a démissionné jeudi dernier après que son programme économique de réduction d'impôts a provoqué des troubles sur les marchés financiers et anéanti son autorité au sein de son propre parti.
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M. Johnson a passé la fin de semaine à essayer d'obtenir le soutien de ses collègues législateurs après son retour de vacances dans les Caraïbes. Tard dimanche, il avait déclaré avoir amassé plus de 100 noms, le seuil pour se présenter.
Mais, toujours loin derrière M. Sunak en matière de popularité, il a conclu «qu'on ne pouvez pas gouverner efficacement si on n'a pas un parti uni au Parlement».
La perspective d'un retour de M. Johnson avait plongé le Parti conservateur déjà divisé dans de nouvelles turbulences. Il a mené le parti à une victoire électorale écrasante en 2019, mais son poste de premier ministre a été assombri par des scandales liés à l'argent et à l'éthique qui sont finalement devenus trop lourds à supporter pour le parti.
Dans sa déclaration de dimanche, M. Johnson a insisté sur le fait qu'il était «bien placé pour offrir une victoire conservatrice» aux prochaines élections nationales, prévues d'ici 2024. Et il a estimé qu'il aurait probablement remporté un scrutin auprès des membres du Parti conservateur contre l'un ou l'autre de ses rivaux.
«Mais au cours des derniers jours, j'en suis malheureusement arrivé à la conclusion que ce ne serait tout simplement pas la bonne chose à faire, a écrit M. Johnson. Par conséquent, je crains que la meilleure chose à faire soit de ne pas aller de l'avant avec ma candidature et d'offrir mon soutien à celui qui l'emporte.»
M. Sunak a obtenu le soutien public de plus de 100 législateurs conservateurs pour devancer ses deux principaux rivaux: M. Johnson et l'ex-ministre Penny Mordaunt.
«Il y aura intégrité, professionnalisme et responsabilité à tous les niveaux du gouvernement que je dirigerai», a affirmé M. Sunak dans un communiqué.
Un éventuel retour au pouvoir de M. Johnson, qui n'a officiellement démissionné que début septembre, a profondément divisé les conservateurs et alarmé de nombreux autres. Ses partisans disaient qu'il est le gagnant du scrutin et qu'il a suffisamment de soutien de la part des législateurs, mais de nombreux critiques avertissaient qu'un autre gouvernement Johnson serait catastrophique pour le parti et le pays.
M. Johnson fait toujours l'objet d'une enquête pour savoir s'il a menti au parlement durant son mandat au sujet de la violation de ses propres restrictions sanitaires lors de fêtes à Downing Street. S'il est reconnu coupable, il pourrait être suspendu en tant que législateur.
M. Sunak était secrétaire en chef du Trésor lors de l'effondrement de l'économie britannique pendant la pandémie de COVID-19. Il avait démissionné en juillet pour protester contre le leadership de M. Johnson.
Lors de la course pour remplacer M. Johnson, M. Sunak avait qualifié les promesses de Mme Truss de réduire immédiatement les impôts de «contes de fées» imprudents et a fait valoir qu'il fallait d'abord contrôler la hausse de l'inflation.
Des dizaines d'élus parmi les 357 législateurs conservateurs britanniques n'ont pas encore déclaré publiquement qui ils soutiennent pour remplacer la première ministre démissionnaire.