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Il n'y a pas que les refuges de chats et de chiens qui sont à pleine capacité, en Estrie.
Il n'y a pas que les refuges de chats et de chiens qui sont à pleine capacité, en Estrie.
Les refuges de lapins le sont aussi et celui mené par Annie Scopel, The Bunny Bum à Shefford, n'y fait pas exception. Sans chiffrer spécificiquement le nombre d'abandons, la responsable soutient que la hausse est marquée.
Jointe par Noovo Info, celle qui s'occupe de ses « pinpins » depuis plusieurs années constate que les gens s'arrêtent bien trop souvent à la beauté de l'animal et ne prennent pas tout en considération lorsque vient le temps d'acquérir un lapin.
« ls sont cutes les lapins, mais il y a beaucoup plus que cela. Je crois que les gens pensent que c'est plutôt facile à gérer et lorsqu'ils se rendent compte que c'est trop difficile, ils veulent s'en départir », déplore-t-elle.
Selon la propriétaire du refuge, avec la pandémie de COVID-19, les gens ont choisi les lapins puisqu'il n'y avait plus de chats ou de chiens disponibles.
De plus, dans des conditions instables, les lapins peuvent devenir ingérables et c'est à ce moment que les personnes qui ont fait le choix d'accueillir un lapin commencent à le regretter.
Sur le même sujet : Un refuge submergé par des abandons de lapins
D'après les chiffres avancés par Annie Scopel, pour chaque lapin ramené au refuge coûte en moyenne 500$ à l'OBNL qu'est The Bunny Bum.
Principalement, cela se fait par abandon de l'animal. Aujourd'hui, les refuges comme celui de The Bunny Bum comptent des dizaines de lapins en trop, et ce, partout en province.
« Un lapin, c'est très vite. Il faut aussi comprendre que s'ils ne sont pas stérilisés, ils peuvent dégager des odeurs puissantes. L'alimentation est complexe et ce n'est pas aussi simple à vivre que cela en a l'air. Évidemment, dans de bonnes conditions, le lapin peut être un excellent animal, mais il faut aider les gens à en prendre soin. Quand ils nous sont retournés, les coûts sont importants et c'est à ce moment que cela devient un problème », explique Annie Scopel.
Pour la propriétaire de The Bunny Bum, le lapin est un animal exotique. Plutôt difficile à croire quand on le compare aux autres animaux jugés plus exotiques à nos yeux de nord-américains. Mais, c'est bel et bien le cas !
C'est pourquoi, depuis plusieurs mois, madame Scopel travaille en collaboration avec plusieurs autres refuges en province ainsi que des spécialistes du milieu animalier pour lancer " l'Université du lapin ".
Il s'agira d'un programme accessible sous forme de capsules vidéo et qui permettra aux gens d'être davantage sensibilisés sur la gestion d'un lapin.
'' Si les gens veulent un animal facile dans le même style, ils doivent se tourner vers le rat. Il est facile d'entretien et intelligent. C'est très plaisant, mais les gens sont un peu plus dégoutés que le lapin'', conclut-elle.
Pour plus de nouvelles concernant l'Estrie : Noovo Info