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«Nous avons effectué des recherches approfondies et n'avons trouvé aucune documentation de ce type.»
Boeing a reconnu dans une lettre adressée au Congrès qu'il ne parvenait pas à trouver de dossiers sur les travaux effectués sur un panneau de porte qui a explosé lors d'un vol d'Alaska Airlines au-dessus de l'Oregon, il y a deux mois.
«Nous avons effectué des recherches approfondies et n'avons trouvé aucune documentation de ce type», a écrit vendredi Ziad Ojakli, vice-président exécutif de Boeing et lobbyiste en chef du gouvernement, à la sénatrice Maria Cantwell.
La société a déclaré que son «hypothèse de travail» était que les enregistrements concernant le retrait et la réinstallation du panneau sur la chaîne d'assemblage final du 737 MAX à Renton, dans l'État de Washington, n'avaient jamais été créés, même si les systèmes de Boeing l'exigeaient.
La lettre, rapportée plus tôt par le Seattle Times, faisait suite à une séance controversée d'un comité sénatorial mercredi, au cours de laquelle Boeing et le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) se sont disputés sur la question de savoir si l'entreprise avait coopéré avec les enquêteurs.
La présidente du conseil de sécurité, Jennifer Homendy, a témoigné que pendant deux mois, Boeing avait refusé à plusieurs reprises d'identifier les employés qui travaillaient sur les panneaux de porte des Boeing 737 et avait omis de fournir des documents sur un travail de réparation comprenant le retrait et la réinstallation du panneau de porte.
«Il est absurde que deux mois plus tard, nous n'ayons pas cela, a affirmé Mme Homendy. Sans ces informations, cela soulève des inquiétudes en matière d'assurance qualité, de gestion de la qualité et de systèmes de gestion de la sécurité» chez Boeing.
Mme Cantwell, une démocrate de Washington, a exigé une réponse de Boeing dans les 48 heures.
Peu de temps après l'audition au Sénat, Boeing a déclaré qu'il avait donné au NTSB les noms de tous les employés qui travaillent sur les portes du 737 – et qu'il en avait déjà partagé certains avec les enquêteurs.
Dans la lettre, Boeing a dit qu'il avait déjà clairement indiqué au conseil de sécurité qu'il ne parvenait pas à trouver la documentation. Jusqu’à l’audience, il a déclaré : «Boeing n’avait connaissance d’aucune plainte ou préoccupation concernant un manque de collaboration».
Boeing fait l'objet d'une surveillance accrue depuis l'incident du 5 janvier, au cours duquel un panneau destiné à boucher l'espace laissé pour une porte de secours supplémentaire s'est détaché d'un Max 9 de la compagnie Alaska Airlines. Les pilotes ont pu atterrir en toute sécurité et il n'y a eu aucun blessé.
Dans un rapport préliminaire publié le mois dernier, le NTSB a indiqué que quatre boulons permettant de maintenir le bouchon de la porte en place avaient disparu après que le panneau eut été retiré pour que les ouvriers puissent réparer les rivets endommagés situés à proximité, en septembre dernier. Les réparations des rivets ont été effectuées par des entrepreneurs travaillant pour le fournisseur de Boeing, Spirit AeroSystems, mais le NTSB ne sait toujours pas qui a retiré et remplacé le panneau de porte, a précisé Mme Homendy mercredi.
La Federal Aviation Administration a récemment donné à Boeing 90 jours pour dire comment elle réagirait aux problèmes de contrôle qualité soulevés par l'agence ainsi qu'un panel d'experts de l'industrie et du gouvernement. Le panel a constaté des problèmes dans la culture de sécurité de Boeing malgré les améliorations apportées après l'écrasement de deux avions Max 8 en 2018 et en 2019, tuant 346 personnes.