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Le chef bloquiste rejoint en cela le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui a tenu des propos similaires la veille.
L'élection de Pierre Poilievre à la tête du Parti conservateur du Canada pourrait bien donner le goût de l'indépendance à plusieurs Québécois, estime à son tour le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
Le chef bloquiste rejoint en cela le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui a tenu des propos similaires la veille.
Je pense fondamentalement que tout ce qui est canadien aide la cause souverainiste. Je pense que plus on comprend c'est quoi être canadien, les valeurs canadiennes et les différences entre le Canada et le Québec, je ne dis pas qu'on est meilleurs qu'eux, je dis qu'on est différents, ça aide toujours si c'est communiqué adéquatement.»
Et, selon lui, M. Poilievre a le mérite d'être clair dans ses idées et ses propos.
«J'espère qu'il va s'en tenir à ça. Il a été élu avec un programme et des positions radicales. Et il a été élu avec une majorité qui n'est pas moins radicale», a opiné le chef du Bloc québécois, interviewé après s'être adressé, mardi à Montréal, à la Commission sur la délimitation des circonscriptions électorales fédérales.
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«J'espère qu'il va tenir son bout sur ses valeurs. Ça aura la vertu de démontrer aux Québécois que, pour lui, les mesures sanitaires étaient superflues; la désobéissance civile violente des camionneurs, c'était correct; la centralisation à Ottawa en santé, ils étaient à la même place que les libéraux avec une non-reconnaissance du rôle des provinces, notamment lors de la pandémie», a illustré M. Blanchet.
«Entre les deux extrêmes canadian, il y aura une position ou une proposition qui sera québécoise seulement et ce sera celle du Bloc québécois. Et ça pourrait, en effet, donner le goût de l'indépendance à un certain nombre de personnes», a opiné M. Blanchet.
M. Poilievre a été élu avec 68% d'appuis, loin devant Jean Charest, qui n'en a reçu que 16%.
Selon M. Blanchet, le choix se pose ainsi plus clairement entre un Justin Trudeau multiculturaliste et pro-pétrole non avoué, celui de Pierre Poilievre résolument pro-pétrole, avec des valeurs «extrêmement conservatrices» et, pour le Québec, le choix de ses propres valeurs, de sa reconnaissance et de sa langue, donc la souveraineté, a-t-il résumé.