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La ministre britannique du Commerce dit qu'elle espère que son pays pourra finaliser un accord de libre-échange officiel avec le Canada d'ici un an, maintenant que les négociations sont sur le point de commencer sérieusement.
La ministre britannique du Commerce dit qu'elle espère que son pays pourra finaliser un accord de libre-échange officiel avec le Canada d'ici un an, maintenant que les négociations sont sur le point de commencer sérieusement.
La secrétaire au Commerce du Royaume-Uni, Anne-Marie Trevelyan, a présenté cette chronologie dans une entrevue avec La Presse canadienne après son arrivée à Ottawa.
Mme Trevelyan devrait annoncer jeudi, avec son homologue canadienne Mary Ng, le début officiel des pourparlers avec le Canada.
«J'espère que ce serait réaliste dans un délai d'un an, a déclaré Mme Trevelyan à la résidence du haut-commissaire britannique à Ottawa. Nous sommes tous les deux désireuses de nous entendre (avec des discussions), mais par rapport à la vitesse, c'est mon point de vue.»
Le Royaume-Uni et le Canada ont déjà négocié un accord commercial provisoire pour remplacer l'Accord économique et commercial global, ou AECG, que le Canada a négocié avec l'Union européenne (UE).
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La décision du Royaume-Uni de se retirer de l'UE après son référendum sur le Brexit a entraîné sa sortie de l'AECG à la fin de 2020.
En novembre 2020, le Royaume-Uni et le Canada ont signé l'accord provisoire qui maintenait les principaux éléments de l'AECG, y compris l'élimination des droits de douane sur 98 % des exportations canadiennes vers le Royaume-Uni.
Mme Trevelyan dit qu'il est essentiel que le Royaume-Uni conclue des accords avec le Canada et accède au pacte commercial de 11 pays du Pacifique connu sous le nom d'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
Le Canada est un membre fondateur du PTPGP. Une alliance dont l'ancien président américain Donald Trump a retiré son pays brusquement en 2017.
Mme Trevelyan vient d'arriver des États-Unis, un autre partenaire clé avec lequel le Royaume-Uni cherche à conclure un accord commercial bilatéral. Le Royaume-Uni doit reconstruire ses relations commerciales internationales, car cette tâche était du ressort de l'UE lorsqu'elle en était membre.
En raison de son départ de l'UE, le Royaume-Uni a été forcé de rebâtir un département du commerce. Mme Trevelyan était impatiente de souligner qu'elle avait déjà aidé à conclure deux nouveaux accords pour son pays avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande ces derniers mois.
La ministre Ng et elle se concentrent sur l'autonomisation des femmes. Elles veulent leur offrir un meilleur accès au financement pour les aider à développer les petites et moyennes entreprises, a indiqué Mme Trevelyan.
Cela est particulièrement important, a-t-elle soutenu, car la pandémie a eu un effet disproportionné sur les femmes que le nouvel accord pourrait aider à résoudre.
«Nous voulons nous assurer que nous pouvons leur donner les outils dont elles ont besoin, mais aussi que nous changeons la donne sur des choses comme l'accès au financement pour les femmes. Il y a un énorme fossé au Royaume-Uni», a fait valoir la ministre britannique.
«Si nous pouvions rééquilibrer les entreprises féminines au même niveau d'investissement que celles des hommes, nous ajouterions quelque chose comme 250 milliards de livres (sterling) à l'économie. Il y a là un écart énorme.»
Mme Trevelyan a dit également souhaiter voir une augmentation des investissements canadiens en Grande-Bretagne, mais qu'elle n'avait pas d'objectif précis en tête.
L'invasion russe de l'Ukraine a forcé le Royaume-Uni à se joindre à des alliés, dont le Canada, pour imposer des sanctions aux oligarques fidèles au président Vladimir Poutine, dont plusieurs investissaient à Londres.
Selon la ministre Trevelyan, le Royaume-Uni était sur le point de suivre l'exemple du Canada cette semaine et de révoquer le droit au traitement tarifaire de la nation la plus favorisée, ce qui entraînerait des droits de douane de 35% sur tous les produits russes, y compris les « produits de luxe » dont les oligarques du président Poutine sont si friands.
Elle a indiqué que le Royaume-Uni avait désormais sanctionné 381 oligarques.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Anne-Marie Trevelyan et Mary Ng ont également participé à une réunion virtuelle des ministres du Commerce du G7 mercredi où ils ont discuté de nouvelles mesures contre la Russie.
«À une époque de volatilité mondiale accrue et d'environnements géopolitiques changeants, il est impératif que le Canada renforce sa résilience économique en consolidant ses relations avec des partenaires fiables et des alliés de longue date comme le Royaume-Uni», a déclaré le président du Conseil canadien des affaires, Goldy Hyder.
Selon lui, l'accord intérimaire entre le Canada et le Royaume-Uni avait atteint son objectif, mais que le temps était venu pour «un accord plus complet et sur mesure avec notre troisième plus grand marché d'exportation».