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Le président Joe Biden a reconnu que la loi américaine sur l'énergie propre comportait des «problèmes».
Le président Joe Biden a reconnu jeudi que la loi américaine sur l'énergie propre comportait des «problèmes» qui ont suscité des inquiétudes en Europe, mais a déclaré «qu'il y a des ajustements que nous pouvons apporter» pour satisfaire les alliés.
Le président de la France, Emmanuel Macron, poursuit sa visite à Washington jeudi, son agenda prévoyant notamment une rencontre avec son homologue des États-Unis au bureau ovale. Un dîner d'État est aussi prévu en soirée pour quelque 350 invités,un gala fastueux qui aura lieu dans un énorme pavillon de tentes construit sur la pelouse sud de la Maison-Blanche.
Avant ce dîner, la vice-présidente Kamala Harris accueillera M. Macron pour un déjeuner au département d'État.
La visite du président Macron est une célébration de la relation de longue date entre les États-Unis et la France, mais il en profite néanmoins pour critiquer certains aspects de la loi sur le climat signée par le président américain. Il la voit comme une mauvaise affaire pour l'Europe.
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M. Biden a affirmé lors d'une conférence de presse conjointe que lui et le président français avaient beaucoup parlé des préoccupations européennes concernant sa loi sur le changement climatique pendant une réunion du bureau ovale.
«Les États-Unis ne présentent aucune excuse. Et je ne m'excuse pas puisque je l'ai écrit pour la législation dont nous parlons», a déclaré M. Biden, tout en admettant que des changements puissent devoir être apportés à l'énorme ensemble de mesures législatives qu'il a promulguées en août dernier.
«Nous voulons réussir ensemble, pas les uns contre les autres», a ajouté M. Macron
Il a souligné que les États-Unis et la France «resynchroniseraient» leurs efforts en matière d'énergie propre pour s'assurer qu'il n'y a pas «d'effet domino» qui sape les projets d'énergie propre en Europe.
Les deux dirigeants ont également passé une grande partie de leur temps passé ensemble à discuter de la guerre en Ukraine et des préoccupations concernant l'affirmation croissante de la Chine dans l'Indo-Pacifique.
Sur la guerre en Ukraine, Joe Biden et Emmanuel Macron font face à des vents contraires alors qu'ils tentent de maintenir l'unité aux États-Unis et en Europe pour maintenir l'aide économique et militaire à destination de Kyiv, qui tente de repousser les forces russes.
«Les choix que nous faisons aujourd'hui et dans les années à venir détermineront le cours de notre monde pour les décennies à venir», a rappelé M. Biden lors d'une cérémonie d'arrivée.
Lors de la cérémonie, qui comprenait une salve de 21 coups de canon, les deux dirigeants ont rendu hommage à la longue alliance de leurs pays. Mais ils ont reconnu que des moments difficiles les attendaient alors que l'unité occidentale montre une certaine usure neuf mois après le début du conflit.
À Washington, les républicains sont sur le point de prendre le contrôle de la Chambre, où le leader républicain, Kevin McCarthy, a déclaré que les députés de son parti ne feraient pas de «chèque en blanc» pour l'Ukraine.
Outre-Atlantique, les efforts de M. Macron pour maintenir l'Europe unie seront mis à l'épreuve par les coûts croissants du soutien de l'Ukraine dans la guerre et alors que l'Europe lutte contre la hausse des prix de l'énergie qui menace de faire dérailler la reprise économique post-pandémique.
Lors de la cérémonie d'arrivée, Emmanuel Macron a souligné la nécessité pour les États-Unis et la France de garder l'Occident uni alors que la guerre se poursuit.
Malgré tous les discours sur le maintien de l'unité, les divergences commerciales assombrissaient la visite.
Mercredi, Emmanuel Macron a indiqué que lui et d'autres dirigeants européens restaient profondément préoccupés par la nouvelle loi qui favorise la technologie de fabrication américaine, y compris les véhicules électriques. Lors d'un déjeuner avec des législateurs américains et à nouveau lors d'un discours à l'ambassade de France, il a déclaré que les efforts de l'administration Biden pour lutter contre les changements climatiques devaient être applaudis, mais que les subventions constitueraient un énorme revers pour les entreprises européennes.
Emmanuel Macron estime que «les choix qui ont été faits vont fragmenter l'Occident».
Déjà, l'Union européenne s'est dite préoccupée par le fait que les crédits d'impôt de la loi sur le climat, y compris ceux visant à encourager les Américains à acheter des véhicules électriques, seraient discriminatoires à l'encontre des producteurs européens et enfreindraient les règles de l'Organisation mondiale du commerce.
Les responsables de l'administration Biden ont répliqué que la législation aide grandement les États-Unis à atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre les changements climatiques. L'attachée de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a fait valoir que la législation offrirait également de nouvelles opportunités aux entreprises françaises et à d'autres en Europe.