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Un premier plan d'action gouvernemental sur l'accès à l'avortement est mis en place.
Le gouvernement du Québec veut protéger le droit des femmes de choisir et lance lundi le premier Plan d'action gouvernemental sur l'accès à l'avortement 2024-2027 doté d'une enveloppe budgétaire de 7,5M$.
Le plan présenté par la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, contient une trentaine de mesures visant, entre autres, à informer et sensibiliser la population en ce qui concerne le libre choix, à lutter contre la désinformation, à améliorer l'accès aux services d'avortement pour les femmes qui y ont recours sur l'ensemble du territoire ainsi qu'à faciliter l'accès à des services en matière de contraception.
«La décision d'une femme de mener à terme ou non sa grossesse lui appartient entièrement. Au Québec, l'avortement est reconnu comme un soin de santé sécuritaire qui doit être accessible aux femmes qui font ce choix, peu importe la région où elles résident. Notre réseau de la santé et des services sociaux est uni derrière les femmes québécoises pour qu'elles soient soutenues et accompagnées sans jugement et avec humanité», a commenté Christian Dubé, ministre de la Santé.
La Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) fait partie des organismes qui accueillent favorablement le plan d'action gouvernemental sur l'accès à l'avortement.
«Ce plan propose des actions concrètes pour améliorer l’accès aux services d’avortement et à de l’information juste et accessible, favorisant ainsi une plus grande justice reproductive pour toutes», souligne lundi l'organisation dans un communiqué.
La FQPN est un regroupement national en défense de droits et d’éducation populaire en santé sexuelle et reproductive. Elle milite pour l’accès libre et gratuit à l’avortement et à la contraception pour toutes les femmes, les hommes trans et les personnes non binaires de la province.
L'organisation estime que les enjeux prioritaires incluent une amélioration de l’accès en région, une diminution des délais pour la prise de rendez-vous, une diminution du nombre de déplacements nécessaires pour chaque avortement et l’accès à l’avortement pour les femmes et personnes sans couverture par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ou par le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI).
Une pétition visant l'instauration d'un programme d'accès gratuit à la contraception continue de faire son chemin sur le site Web de l'Assemblée nationale. Au moment d'écrire ces lignes, la pétition récoltait plus de 84 500 signatures.
Déposée à l'Assemblée nationale le 26 septembre dernier, la pétition - portée par la Fédération du Québec pour le planning des naissances - a vu le nombre de signataires explosés au lendemain de la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Il est clair que les mesures américaines visant la santé des femmes - dont l'avortement - inquiètent au Québec.
Tous les détails dans le reportage de Marika Simard.
À voir : Une pétition pour l'accès gratuit à la contraception au Québec explose depuis l'élection de Trump