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Le premier ministre estime que plus doit être fait pour protéger les élus fédéraux, mais soutient que tous les ministres ne s'accordent pas sur le besoin d'être accompagnés d'un garde du corps.
Le premier ministre Justin Trudeau estime que plus doit être fait pour protéger les élus fédéraux, mais soutient que tous les ministres ne s'accordent pas sur le besoin d'être accompagnés d'un garde du corps.
En point de presse mercredi en marge d'un remaniement ministériel mineur, il a évoqué des divergences d'opinions à ce sujet, notamment entre les hommes et les femmes.
«Je pense que c’est une décision extrêmement personnelle pour bien des ministres. Je pense qu’on devrait avoir plus de possibilités d’en avoir.»
Au Québec, tous les ministres provinciaux ont un garde du corps assigné.
«(Il y a) des gens qui se sentent plus vulnérables, qui ont vécu plus de discrimination et plus de moments de peur dans leur vie que d’autres. Nous nous devons d’en faire plus et le ministre de la Sécurité publique est en train de regarder ça», a dit M. Trudeau.
Il a ajouté que l'accessibilité des ministres auprès du public est «une force dans notre démocratie (et) notre société». Le premier ministre a fait valoir que bien des Canadiens se réjouissent de pouvoir croiser ces politiciens à l'épicerie, par exemple.
«En même temps, on doit reconnaître que les conversations politiques (et) le débat deviennent plus amers, plus agressifs», a-t-il poursuivi.
Il a réitéré son appel à ce que tous les élus se dissocient de ce climat «de toxicité» et montrent l'exemple en débattant dans le respect. Il a martelé que «c'est l'affaire de tous».
«On est en train de voir comment on peut offrir plus de sécurité (aux élus) de façon plus structurée. Ce sont des dépenses qu’on aimerait ne pas avoir à faire», a insisté M. Trudeau en mentionnant que ces sommes pourraient autrement être investies dans des mesures de réduction des violences par armes à feu au sein des communautés.
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À ses côtés, la ministre Filomena Tassi a dit qu'elle ne croit pas que d'être entourée de personnel de sécurité «24 heures sur 24, 7 jours sur 7» soit la solution.
«Bien que je reconnaisse que des mesures sont importantes et fournissent un certain niveau de sécurité comme la surveillance par caméras de nos maisons, cela ne sera pas suffisant à la fin de la journée», a-t-elle soutenu après avoir été assermentée comme ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario.
À son avis, les politiciens doivent encourager tous les Canadiens à dénoncer tout comportement harcelant et menaçant afin d'y mettre fin.