Début du contenu principal.
Le contrat de travail des 85 employés des deux unités syndicales, qui partagent les mêmes propriétaires, est échu depuis le 30 juin dernier.
Deux syndicats représentant des employés de transport scolaire de la région de Québec ont déposé mercredi un avis de grève auprès du ministère du Travail. Ils envisagent de déclencher un arrêt de travail le matin du 30 janvier.
Aussi bien le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.-CSN que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis - CSN, qui représentent ensemble quelque 85 employés, se sont dotés d'un mandat de grève de 14 jours en novembre dernier. Leurs membres s'étaient alors prononcés respectivement à 100% et 98% en faveur du moyen de pression.
À lire également :
Ces transporteurs desservent les établissements de plusieurs centres de services scolaires, notamment le CSS de la Capitale, le CSS des Découvreurs, le CSS des Navigateurs de même que la Commission scolaire Central Québec. Les écoles privées Saint-Charles-Garnier et de l'Externat de Saint-Jean-Berchmans seraient aussi touchées par le débrayage.
Le contrat de travail des 85 employés des deux unités syndicales, qui partagent les mêmes propriétaires, est échu depuis le 30 juin dernier.
Les syndicats réclament de meilleurs salaires pour leurs membres; ils estiment que ceux-ci sont en droit d'avoir leur part de gâteau alors que les contrats des transporteurs scolaires ont été bonifiés de 15 à 30% à la suite de leurs négociations avec le gouvernement.
«De plus en plus, les travailleurs sont informés (…) de l'argent qui descend aux commissions scolaires vers les transporteurs. Alors les employés connaissent les montants, mais les employeurs ne veulent pas piger dans leurs poches pour payer adéquatement les chauffeurs d'autobus», explique la présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Josée Dubé, en entrevue.
Les syndicats concernés déplorent également le manque de progrès dans les négociations avec l'employeur depuis la fin de la convention collective, il y a bientôt sept mois. Devant ce constat, les syndiqués ont estimé que de déclencher une grève, avec un fort appui, était la décision à prendre.
Des parents seront donc forcés de trouver des solutions de rechange pour que leurs enfants puissent se rendre à l'école pendant la grève. Toutefois, Mme Dubé croit que ce ne sont pas les chauffeurs eux-mêmes qui sont à blâmer pour ce casse-tête.
«C'est l'employeur, plutôt, qui tient en otage les parents en ne faisant pas ce qu'il faut pour que les travailleurs soient mieux rémunérés pour un travail avec de grandes responsabilités de sécurité pour les enfants.
«On a décidé, les chauffeurs d'autobus, que cette année, c'en était assez d'avoir des conditions de travail misérables», tranche Mme Dubé.
Maintenant que les syndiqués ont fait part de leur intention de débrayer, «la balle est dans le camp de l'employeur» concernant la suite des choses, notamment en ce qui a trait à d'éventuelles négociations de dernière minute, souligne Mme Dubé.
En plus d'exiger une paie plus généreuse, les travailleurs demandent le respect de leur convention collective, «qui est très souvent bafouée par leur employeur, mentionne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), dans un communiqué. Ils veulent être rémunérés pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d'attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant .»