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Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs propriétaires de vignobles seront obligés «d’allumer des feux» pour protéger leurs vignes.
L’avertissement de gel émis sur certaines parties du sud-ouest du Québec risque de causer bien des maux de tête aux vignerons.
Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs seront obligés «d’allumer des feux» pour protéger leurs vignes du gel.
Les températures pourraient chuter jusqu'à -5 degrés Celsius entre 3h et 5h du matin.
D’après John Baldwin, propriétaire et président du Vignoble du PicBois à Brigham, en Estrie, ce sont quelque 300 feux qui devront être mis en place.
Également propriétaire d’une érablière, M. Baldwin utilisera des chaudières d’eau d’érable qu’il possède pour les disposer aux quatre coins de ses champs.
À l’intérieur des chaudières, un mélange de charbon, de bûches écologiques et de résidus combustibles sera déposé. La fumée qui va s’échapper des sauts servira à protéger les vignes contre l’épisode de gel.
Les chaudières seront placées au début de la nuit jusqu’au petit matin.
Une longue nuit attend le propriétaire du Vignoble du PicBois, John Baldwin. Crédit photo : courtoisie
«Avec ce mélange, l’objectif est d’obtenir de la fumée qui va circuler pour que les vignes ne gèlent pas. En allumant des feux et en utilisant des « tours antigel » qui ressemblent à des éoliennes, on s’assure que le gel ne s’en aille pas au sol. C’est ce qui détruirait les vignes», d’expliquer M. Baldwin.
Aux dires de John Baldwin, les vignerons qui ne prendront pas des mesures pour protéger leurs vignes la nuit prochaine pourraient perdre 50 % de leurs récoltes.
Dans son avis de gel émis mercredi après-midi, Environnement Canada soutient que «le gel pourrait endommager certaines cultures dans les zones sujettes au gel». Pour le propriétaire du PicBois, pas question de ne rien faire.
«C’est une situation sévère et les prochaines heures peuvent être déterminantes. Je possède 18 000 plants, dont 16 000 qui doivent être couverts durant l’hiver. Une situation comme celle de cette nuit pourrait avoir des répercussions désastreuses. Nous travaillons beaucoup trop fort pour perdre nos récoltes. Je ne prends donc aucune chance», conclut-il.
Pour les plus récentes nouvelles touchant l'Estrie, consultez le Noovo.Info.