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Trop peu d’acheteurs s’entendent avec leur entrepreneur sur la fluctuation des coûts des matériaux d’après l’Association de la construction du Québec (ACQ). Les deux partis ont pourtant intérêt à se parler alors que l’augmentation des prix des matériaux bat des records vieux de 40 ans.
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La hausse en un an atteint 28 % pour le bois d’œuvre, 54 % pour l’aluminium et 38 % pour le bitume qui sert notamment à la confection des toitures et au pavage du réseau routier selon le Journal de Montréal. La fluctuation de coûts peut parfois atteindre de 20 % à 25 % d’augmentation pour une résidence neuve selon l’ACQ. Ça représente des coûts supplémentaires de 125 000 $ pour une maison de 500 000 $. Dans un tel contexte, mieux vaut s’entendre à l’avance pour éviter les mauvaises surprises.
«On nous fait part de plusieurs critiques à l’égard du fait que les consommateurs ne s’attendent pas à des fluctuations de coûts ou que les entrepreneurs refilent la facture aux consommateurs. On invite les entrepreneurs, les consommateurs, mais aussi les donneurs d’ouvrage publics à inclure davantage de clauses d’ajustement de prix dans leur contrat», affirme Guillaume Houle, responsable des affaires publiques de l’ACQ.
L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) parle d’une hausse moyenne d’environ 19 % d’une propriété neuve en un an à peine. La hausse atteint 30 % depuis le début de la pandémie selon son directeur du service économique Paul Cardinal.
L’Association de la construction du Québec propose à ses membres d’inclure une clause de dépassement de coûts à pourcentage fixe à établir avec le client.
La Société québécoise des infrastructures va plus loin en énumérant le coût de l’ensemble des matériaux de construction lors de la soumission pour ensuite calculer la différence au moment de la mise en chantier. Cette méthode utilisée surtout pour les appels d’offres publics à l’avantage de faire profiter aux clients des économies en cas de baisse de la valeur des matériaux. Des constructeurs privés l’utilisent également dans le secteur résidentiel pour le prix du bois d’œuvre sous présentation de pièces justificatives après les travaux.
Dans le cas d’un contrat à forfait (à prix fixe), c’est à l’entrepreneur d’assumer seul la fluctuation des coûts à la hausse. À l’inverse, l’acheteur ne pourra pas demander une baisse de prix en raison d’une diminution des coûts de matériaux ou pour un travail moins long que prévu. Cette méthode est souvent privilégiée par les clients qui doivent ensuite faire approuver leur prêt à la banque.