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Un rassemblement aura à Montréal pour commémorer la tragédie au Centre culturel islamique de Québec.
Le 29 janvier 2017 avait lieu une tuerie de masse au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ). Un homme armé a fait irruption à l’heure de la prière. Le bilan est de six morts et huit blessés, dont six graves.
Les victimes sont six hommes, à savoir Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Aboubaker Thabti, Abdelkrim Hassane et Azzedine Soufiane.
Cinq ans plus tard, il y a toujours lieu de se souvenir.
« L'attaque contre le Centre culturel islamique de Québec en 2017 et son impact sur notre société ne doivent pas être oubliés; nous devons traiter ses causes profondes de manière sérieuse », a déclaré Ehab Lotayef, cofondateur et ancien président de la Semaine de découverte des musulmans.
Un rassemblement aura donc lieu jeudi de 17h à 19h à la Station métro Parc à Montréal pour commémorer la tragédie au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ).
Le rassemblement est organisé par la Semaine de découverte des musulmans en collaboration avec divers organismes, dont le Réseau pour la paix, Voix juives indépendantes Canada et Non à la loi 21.
Des représentants prendront la parole avant que ne soit observée une minute de silence.
Le sentiment de sécurité est de retour chez les fidèles grâce aux nouveaux aménagements du lieu de culte, relate le porte-parole du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ).
Après l'attentat, il était difficile de rassurer les gens, a indiqué Boufeldja Benabdallah lors d'une conférence de presse présentant les détails de l'événement majeur de commémoration de samedi soir.
«On a traversé cette période de grande crainte et on a mis le paquet pour encore mieux sécuriser», a-t-il affirmé, jeudi, à l'endroit même où le tueur a ouvert le feu sur des dizaines de personnes.
À ses côtés, Saïd Akjour, l'une des victimes de l'attentat, n'avait pas mis les pieds dans la mosquée depuis plusieurs mois. «Je rentre et c'est comme hier exactement», a-t-il témoigné ému, se remémorant le nom de ceux qui ont perdu la vie.
M. Akjour, qui a été atteint par une balle, a dit connaître maintenant de meilleurs jours et qu'il est en mesure de voir que du positif.
Toute la semaine, différents événements ont lieu pour souligner le triste anniversaire.
Le point culminant de ces commémorations se déroulera samedi soir en présence du premier ministre François Legault et du maire de Québec Bruno Marchand.
Entretemps, des survivants et des proches de victimes de plusieurs tueries survenues au Canada dans les dernières années continuent de faire pression sur le gouvernement de Justin Trudeau afin de faire bannir définitivement les armes de poings et les armes d’assaut au pays.
L’auteur de la tuerie au Centre culturel islamique du Québec a plaidé coupable à six meurtres prémédités et six tentatives de meurtre. En février 2019, le juge François Huot a choisi de lui imposer une peine de 40 ans de détention.
En novembre 2020, la Cour d'appel du Québec a invalidé l'article de loi sur les peines consécutives et a ramené la peine de Bissonnette à l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Le Procureur général du Québec a interjeté appel de cet arrêt.
C’est en mars prochain que la Cour suprême va entendre ce cas. Elle devra trancher si l’article du Code criminel, qui permet au juge d’additionner les peines de 25 ans pour chaque meurtre au premier degré avant l’admissibilité à la libération conditionnelle est légal.
Le Procureur général du Québec demande à la Cour suprême d'imposer au meurtrier un minimum de 50 ans d’emprisonnement.
Avec les informations de La Presse canadienne | Frédéric Lacroix-Couture