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Samuel Goulet était âgé de 17 ans et 11 mois lorsqu'il a poignardé une cinquantaine de coups de couteau le jeune homme de 18 ans, en août 2019, à Sherbrooke.
Le meurtrier de Thomas Cameron a été condamné à purger une peine pour adulte, lundi, au Palais de justice de Sherbrooke.
Samuel Goulet a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditonnelle avant sept ans, à partir de son premier jour de détention.
La mère de la victime ainsi que des proches de l'accusé ont fondu en larmes au moment où le juge Benoit Gagnon a rendu sa décision.
«Mon fils a été poignardé à 62 reprises, il ne reviendra jamais, donc aucune sentence aurait pu satisfaire ce manque-là», a expliqué la mère de Thomas Cameron, en sortant de la salle d’audience. Elle en a profité pour critiquer le système judiciaire, qui selon elle, impose des peines trop clémentes aux criminels. Elle a néanmoins salué le travail du juge Benoit Gagnon, qui a finalement imposé la peine la plus sévère possible dans les circonstances.
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Cette sentence était exigée par la Couronne, représentée par Me Nathalie Robidoux, et par la famille de la victime, compte-tenu de la gravité des gestes commis et du faible niveau d'implication de l'accusé depuis son arrivée en détention provisoire.
«Le but, ce n’est pas d’envoyer un message à la société en général, mais plus spécifiquement d’envoyer un message à Samuel Goulet, qu’avec le geste qu’il a posé, il mérite une peine à perpétuité et qu’il a un énorme travail à faire sur lui-même pour comprendre ce qui l’a amené à poser ces gestes-là», a réagi Me Robidoux, quelques minutes après le prononcé de la sentence.
«Le juge avait à prendre une responsabilité, il l’a prise. C’est bien, c’est la meilleure décision qu’il pouvait prendre», a ajouté la mère.
Me Kim Dingman de la défense avait demandé plutôt une peine pour mineur, étant donné que l'accusé était mineur au moment des faits.
L'accusé était âgé de 17 ans et 11 mois lorsqu'il a poignardé une cinquantaine de coups de couteau le jeune homme de 18 ans, en août 2019, à Sherbrooke.
Dans les derniers mois, la Couronne et la Défense avaient présenté des arguments complètement opposés quant à la peine que devrait purger l’accusé.
La défense avait appelé à la barre un psychiatre qui avait fait valoir que l’accusé pouvait être réhabilité. La partie adverse avait rapidement critiqué un manque de rigueur dans le travail de cet expert.
Quant aux auteurs du rapport présentenciel, ceux-ci ont estimé qu’une longue peine était nécessaire pour la réhabilitation.
Après des mois et des mois de processus judiciaire éprouvant et chargé en émotions, Karine Cameron pourra poursuivre son deuil, loin du palais de justice de Sherbrooke. «Là, je vais pouvoir me reposer. C’est comme tout un fardeau qui tombe», a-t-elle lancé.
Voyez le compte-rendu du journaliste Guillaume Cotnoir-Lacroix au bulletin Noovo Le Fil Estrie.