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Dalian Enterprises affirme que des mesures ont été prises pour répondre aux préoccupations en matière de conflits d'intérêts avant que son fondateur, David Yeo, ne commence à travailler pour le ministère de la Défense nationale.
Un contractant qui a travaillé sur l'application ArriveCan défend son intégrité et affirme que des mesures ont été prises pour répondre aux préoccupations de conflit d'intérêts liées à son fondateur, qui a récemment travaillé pour le ministère de la Défense nationale.
Dalian Enterprises a affirmé que David Yeo avait fait le dépôt approprié de documents relatifs aux conflits d'intérêts, avait démissionné de son poste d'administrateur et de dirigeant de Dalian et avait placé les actions de sa société dans une fiducie sans droit de regard puisque le gouvernement du Canada est son principal client.
Un porte-parole a également affirmé que M. Yeo avait accepté de ne participer à aucun travail direct ou indirect que l'entreprise effectuait pour le ministère de la Défense.
Le porte-parole a déclaré dans un communiqué que de 2002 à septembre 2023, M. Yeo, un ancien militaire, «n'était pas un employé du gouvernement du Canada à quelque titre que ce soit».
Il «a uniquement fourni des services professionnels informatiques sur une base contractuelle via Dalian au ministère de la Défense nationale», indique le communiqué.
Il s'agit de la première réponse publique de l'entreprise depuis que CTV News a rapporté le mois dernier la situation d'emploi de M. Yeo et le travail antérieur de Dalian sur ArriveCan. Le gouvernement a versé à l'entreprise 7,9 millions $ dans le cadre du coût global de l'application, qui s'élève à près de 60 millions $.
À la suite de la circulation de ces informations, le ministère de la Défense a annoncé que M. Yeo avait été suspendu et qu'il avait lancé une enquête interne.
Il y a une semaine, Services publics et Approvisionnement Canada a annoncé qu'il suspendait la cote de sécurité de l'entreprise «en réponse à des informations récemment révélées».
Le ministère a indiqué que l'entreprise ne serait plus en mesure de travailler sur des contrats fédéraux ou de participer à de nouvelles occasions d'approvisionnement.
Vendredi, le ministère de la Défense a seulement indiqué que l'enquête se poursuivait.
Le porte-parole de Dalian a indiqué que M. Yeo ne serait pas disponible pour une entrevue.
Et l'entreprise affirme que M. Yeo a commencé à travailler pour le ministère en septembre, «longtemps après» que Dalian eut terminé son travail sur l'application ArriveCan.
Dalian et Coradix Technology Consulting ont été autorisées en août 2019 à travailler sur divers projets de l'Agence des services frontaliers du Canada.
Cela a inclus plus tard l'application ArriveCan, qui a depuis fait l'objet d'un examen minutieux en raison de son coût excessif.
La société Coradix a également été suspendue de tout contrat avec le gouvernement.
Lorsque M. Yeo a témoigné devant un comité de la Chambre des communes en octobre, il a abordé son intégrité. Il n'a pas mentionné son emploi actuel et n'a pas été interrogé à ce sujet.
«Au cours de ma carrière de 36 ans dans l'armée canadienne, qui comprenait des déploiements en Afghanistan et au Moyen-Orient, j'ai été tenu au plus haut niveau d'intégrité et, bien sûr, je continue de me conduire de cette manière aujourd'hui», a déclaré M. Yeo.
Il a récemment été invité à s'exprimer à nouveau devant le comité, après que le ministère a annoncé l'ouverture d'une enquête.
Plus tôt cette semaine, la vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, a fait état devant les députés lors d'une audience du comité des liens de M. Yeo avec le ministère de la Défense nationale.
Elle a déclaré que cette connexion n'avait pas été détectée dans le cadre de son audit du projet ArriveCan, car le ministère de la Défense n'était pas impliqué dans le développement de l'application.
Mais elle a affirmé que la divulgation complète des employés est «essentielle» afin que les superviseurs puissent évaluer si un travail extérieur est incompatible avec les fonctions de la personne et «si cela pourrait avoir un impact sur leur capacité à exercer leurs fonctions de manière objective et équitable».
«La divulgation n'a peut-être pas toujours lieu, et lorsque la divulgation se produit, vous pouvez prendre les mesures que vous jugez nécessaires», a affirmé Mme Hogan.
Mme Hogan a déclaré qu'il y avait eu des moments dans son propre bureau où des employés divulguaient certaines informations et que leur employeur était à l'aise avec la situation. D’autres fois, ce n’est pas le cas. Mais c'est au superviseur de décider, dit-elle.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor n'a pas voulu dire vendredi combien d'employés du gouvernement sont liés à des entreprises sous contrat avec Ottawa, affirmant qu'il devait consulter ses experts sur la question.
Dalian a déclaré que depuis sa création en 2002, l'entreprise a été régulièrement auditée par ce qui est maintenant connu sous le nom de Services aux Autochtones Canada.
Ce ministère supervise les exigences de conformité des entreprises appartenant à des Autochtones en ce qui concerne certaines occasions liées à l'approvisionnement.
«Lors de l'audit de ce type le plus récent, mené de décembre 2023 à février 2024, Services aux Autochtones Canada a confirmé que Dalian répondait avec succès aux critères de la (Stratégie d'approvisionnement pour les entreprises autochtones)», a déclaré le porte-parole.