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C'est ce qu'a plaidé lundi un des avocats de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) devant le Tribunal administratif du travail.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a frappé la FIQ «à la jugulaire» et a «déversé son fiel antisyndical» lors d'une conférence de presse qu'il avait donnée, en novembre dernier, pour tenter de ramener des infirmières dans le réseau public, à cause du manque de personnel dû à la COVID.
C'est ce qu'a plaidé lundi un des avocats de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) devant le Tribunal administratif du travail.
Le Tribunal entend la plainte pour négociation de mauvaise foi et entrave aux activités syndicales contre le gouvernement du Québec, basée sur l'arrêté ministériel 071 et les déclarations du ministre Dubé. Les parties en sont maintenant rendues à l'étape des plaidoiries.
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La FIQ critique le fait que l'arrêté ministériel 071 prévoyait différentes primes et mesures, totalisant 1 milliard $, pour ramener des infirmières à temps plein dans le réseau public, sans que cela ait été négocié avec les syndicats, qui sont pourtant les agents négociateurs. Ces primes avaient été décidées unilatéralement par Québec.
Qui plus est, à l'époque, la FIQ venait de négocier le renouvellement de sa convention collective, avec des clauses pour créer plus de postes à temps plein. Et elle s'était fait dire qu'il n'y avait plus d'argent dans les coffres de l'État, qu'elle était allée au bout de ce que le gouvernement pouvait donner.
La FIQ cherche donc à démontrer qu'en agissant ainsi, le gouvernement a miné sa crédibilité auprès de ses membres, l'a attaquée publiquement en conférence de presse, a négocié de mauvaise foi et a entravé ses activités.