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C'est ce qu'a confirmé la GRC par voie de communiqué.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté Oumaima Chouay à son retour de la Syrie, dans la nuit du 25 au 26 octobre à l'aéroport Montréal-Trudeau.
C'est ce qu'a confirmé la GRC par voie de communiqué et lors d'un point de presse mercredi matin.
Originaire de de Pierrefonds, la femme de 27 ans faisait l'objet d'une enquête menée par l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale depuis novembre 2014. Au terme de cette enquête, des accusations en matière de terrorisme ont été déposées contre Mme Chouay.
Selon l'inspecteur David Beaudoin, responsable de l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) de la GRC, Mme Chouay «aurait participé à des activités terroristes au nom de l'État islamique. En novembre 2017, Madame Chouay a été faite prisonnière par les forces démocratiques syriennes. Elle est restée détenue dans le camp Roj en Syrie jusqu'à son retour vers le Canada. Son rapatriement au Québec nous permet de recommander le dépôt d'accusations en matière de terrorisme.»
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Elle fait face à quatre chefs d'accusation au criminel, soit d'avoir quitté le Canada pour participer à une activité d'un groupe terroriste, d'avoir participer à une activité d'un groupe terroriste, d'avoir fournir, rendu disponibles, etc. des biens ou services à des fins terroristes et de complot en lien avec la première accusation pour avoir quitté le Canada.
Vêtue d'un tchador noir ne laissant paraître que son visage, Mme Chouay a brièvement comparu mercredi après-midi au palais de justice de Montréal par visioconférence depuis sa cellule au quartier général de la GRC, à Westmount pour y être accusée de quatre chefs liés au terrorisme.
Le procureur de la Couronne, Me Marc Cigana, s'est opposé à sa remise en liberté sur la base des deux premiers motifs prévus au Code criminel pour maintenir une personne accusée en détention: «Premièrement (pour) des préoccupations à l'effet que l'accusée se présente à la Cour ou non, si elle est remise en liberté. Deuxièmement, la crainte raisonnable qu'elle commette une infraction criminelle et/ou nuise à l'administration de la justice.»
La date de son enquête sur remise en liberté provisoire sera fixée vendredi.
Son avocate, Me Audrey-Bianca Chabauty, a demandé au tribunal d'ordonner qu'elle soit vue par les services médicaux disponibles en détention.
Lors de son arrestation à l'aéroport, Mme Chouay était en compagnie de ses deux enfants, nés outre-mer.
«La situation des enfants a été une préoccupation constante pour les enquêteurs de la GRC. Dans le présent dossier, la GRC s'est assuré de solliciter la contribution du CIUSSS et de la famille pour s'assurer que les enfants bénéficient du meilleur encadrement possible à partir du moment de leur retour en sol canadien», a précisé l'inspecteur Beaudoin.
Aussi, Kimberly Polman de la Colombie-Britannique a été arrêtée après son arrivée à Montréal, suite à son rapatriement d'un camp de détention en Syrie, et doit comparaître à Vancouver. Elle a été arrêtée par des combattants kurdes en Syrie en 2019, et était détenue depuis pour son association présumée à l'État islamique de Daech, avant de se faire rapatrier au Canada.
Dans son communiqué, la GRC rappelle qu'elle enquête sur toutes les activités criminelles impliquant des Canadiens à l'étranger.
Les citoyens sont invités à rester vigilants et à signaler toute information sur le terrorisme ou sur des activités suspectes connexes au Réseau info-sécurité nationale (1-800-420-5805) ou au service de police de leur communauté.
Avec les informations d'Adam Fisk pour CTV News Montreal et la Presse canadienne.