Début du contenu principal.
Du carburant avait été détecté dans les conduites.
Les habitants d'Iqaluit peuvent à nouveau boire l'eau du robinet après 60 jours durant lesquels ils ne devaient pas la consommer. L'avis a été levé vendredi par le ministère de la Santé du Nunavut.
Par Emma Tranter - La Presse canadienne
Le 12 octobre, les habitants de la capitale territoriale ont été priés de cesser de boire l'eau du robinet après la détection de carburant dans les conduites de la ville.
Le ministère de la Santé a déclaré dans un communiqué qu'il souhaitait que trois tests consécutifs confirment que l'eau est potable à l'usine de traitement des eaux avant de lever l'avis.
Le ministère a déclaré avoir pris plusieurs mesures pour faire face à l'urgence, notamment l'installation de nouveaux moniteurs de qualité de l'eau, la remise en état du site autour de l'usine de traitement et le nettoyage des réservoirs.
Le docteur Michael Patterson, administrateur en chef de la santé publique du Nunavut, a remercié les 8000 habitants de la ville pour leur patience tout au long de l'état d'urgence de huit semaines. «Des tests approfondis et des évaluations menées au cours des huit dernières semaines montrent que l'eau est propre à la consommation et que le risque de recontamination est faible», a déclaré le docteur Patterson.
Le communiqué du ministère de la Santé indique que des tests avaient révélé les 12 et 19 octobre des niveaux d'hydrocarbures «plus élevés qu'acceptables». Après d'autres tests, le docteur Patterson a dit qu'il était «convaincu que les hydrocarbures détectés après le 19 octobre étaient des traces d'hydrocarbures laissés par le nettoyage et non d'une recontamination», indique le communiqué.
Tous les tests effectués après le 19 octobre ont révélé que les niveaux d'hydrocarbures étaient soit indétectables, soit conformes au niveau de sécurité pour l'eau potable. Le communiqué indique que certains résidents pourraient encore sentir une odeur de carburant dans l'eau, mais cela devrait disparaître après avoir fait couler le robinet pendant 20 minutes.
Le ministère de la Santé avait précédemment déclaré qu'il était peu probable que les résidents d'Iqaluit soient exposés à des risques pour la santé en buvant de l'eau contaminée.
Des documents obtenus par La Presse canadienne dans le cadre d'une demande d'accès à l'information montrent que le personnel des ministères de la Santé et de l'Environnement du Nunavut a inspecté l'usine de traitement des eaux quatre jours avant l'émission de l'avis de ne pas consommer l'eau.
Dans des courriels, un fonctionnaire a écrit qu'il avait dû quitter l'usine de traitement des eaux à un moment le 8 octobre en raison d'une odeur de carburant «insupportable».
Les courriels montrent également que les tests menés à Iqaluit ont régulièrement indiqué que l'eau était propre après le 19 octobre. Dans un communiqué distinct transmis vendredi, la Ville d'Iqaluit a déclaré qu'avec la levée de l'avis, toute distribution de bouteilles d'eau a cessé et que tous les lieux de remplissage d'eau ont été fermés.
Les Forces armées canadiennes sont à Iqaluit depuis le 23 octobre pour aider à résoudre l'urgence liée à l'eau en utilisant un système d'osmose inverse pour distribuer l'eau de rivière traitée aux résidents.