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Le secrétaire général des Nations Unies a demandé notamment aux banques de faire en sorte que leurs placements favorisent la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.
De passage à Montréal pour la COP15, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé à une réforme du système financier et il a demandé notamment aux banques de faire en sorte que leurs placements favorisent la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.
Selon des données de l'étude Banking on Climate Chaos, publiée par un consortium de groupes écologistes au printemps dernier, l'aide financière des cinq principales banques canadiennes aux énergies fossiles entre 2020 et 2021 a augmenté au point où elles se trouvent maintenant parmi les 20 plus importants bailleurs de fonds des combustibles fossiles au niveau mondial.
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Par exemple, la RBC a pratiquement doublé son aide à cette industrie de 2020 à 2021, passant de 19 à 39 milliards $, selon les données de Banking on Climate Chaos.
Mercredi, le secrétaire général des Nations unies a demandé aux institutions financières de revoir leurs modèles d’affaires pour contrer le déclin de la biodiversité et les effets des changements climatiques.
«Notre appel n’est pas seulement pour les banques canadiennes, c’est pour le secteur financier en général, il faut que les banques et les institutions financières en général et les organisations qui les détiennent, il faut qu’elles accélèrent leur changement, qu’elles passent du financement des combustibles fossiles au financement de l’économie verte», a indiqué le secrétaire général des Nations unies en conférence de presse mercredi matin.
Voyez le récapitulatif d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.
«On sait que ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais il faut avoir des objectifs concrets», a souligné Antonio Guterres.
Le secrétaire général, comme il l‘avait fait la veille, a livré des phrases chocs et percutantes pour souligner l’importance de la conférence sur la biodiversité qui a lieu à Montréal.
«Nous menons une guerre contre la nature, les écosystèmes sont devenus des jouets de profit. Les activités humaines dévastent des forêts, des jungles, des terres agricoles, des océans, des rivières, des mers et des lacs autrefois prospères», a-t-il affirmé, disant aussi que «la dépendance aux combustibles fossiles a plongé notre climat dans le chaos». «Une production non durable et des habitudes de consommation monstrueuses dégradent notre monde. L'humanité est devenue une arme d'extinction massive, avec un million d'espèces menacées de disparaître à jamais», a-t-il ajouté.
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Questionné à savoir s’il se sentait écouté par les dirigeants du monde, Antonio Guterres a répondu ceci : «Ce n’est pas facile pour moi de juger à quel point je suis écouté ou pas. Mais je vais continuer à être de plus en plus dur face à des pratiques qui sont des pratiques qui correspondent à un suicide pour l’humanité.»