Début du contenu principal.
Le tronçon du REM de l’est qui était prévu au centre-ville de Montréal est abandonné en raison du manque d’acceptabilité sociale.
Le tronçon du REM de l’est qui était prévu au centre-ville de Montréal est abandonné en raison du manque d’acceptabilité sociale.
À lire également - L'embellissement du REM est-il possible ?
«J'ai écouté les préoccupations des citoyens [...] le projet du REM de l'est est nécessaire, mais il doit y avoir des améliorations pour répondre aux inquiétudes», a mentionné le premier ministre Legault.
Le réseau de l'Est sera plutôt aménagé seulement sur les tronçons qui obtiennent déjà une large adhésion de la population.
«On était devant une impasse [...] c'était clair pour moi que le tronçon aérien dans le centre-ville c'était une erreur historique qu'il fallait éviter de faire», a expliqué la mairesse Plante.
Le REM de l'Est sera ainsi arrimé au métro, une décision qui fait en sorte que le projet ne cadre plus avec le montage financier de la filiale CDPQ Infra de la Caisse, qui voulait investir au moins 10 milliards dans le projet. Par ailleurs, M. Legault a confirmé que la Caisse est toujours impliquée dans le prolongement du REM sur la Rive-Sud de Montréal.
La direction du projet sera donc confiée à une équipe formée du ministère des Transports du Québec, de la Ville de Montréal et de la Société de transport en collaboration avec l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).
Le gouvernement désire également étendre la portion est de la ligne de train jusque dans la région de Lanaudière. «Ça sera analysé par le comité», a simplement soutenu le premier ministre. La possibilité de prolonger la ligne vers Laval sera aussi étudiée.
L'annonce de lundi soulève davantage de questions qu'elle n'offre de réponses. L'échéancier de 2029 ne tient plus la route et un nouvel échéancier devra être élaboré. Le budget de 10 milliards $ prévu par la Caisse de dépôt ne tient évidemment plus la route: d'une part, des économies seront générées par l'abandon du tronçon entre le centre-ville et la rue Dickson; d'autre part, l'ajout de tronçons vers Laval et Lanaudière ajoutera des sommes qui restent à être déterminées.
Par ailleurs, bien que la nouvelle mouture du projet soit basée sur le travail déjà accomplit par CDPQ Infra et utilisera la même technologie, on ne sait pas encore si un nouveau centre d'entretien sera construit dans l'Est de Montréal. L'absence de lien avec l'autre réseau du REM rendra en effet difficile, voire impossible, l'entretien des wagons au centre de Brossard.
Devant les nombreuses critiques, la CDPQ Infra de la Caisse avait présenté en mars dernier une nouvelle mouture de la section qui devait passer par le centre-ville de Montréal. Ainsi, la firme a imaginé une large promenade piétonne de 8 kilomètres entre les rues de Bleury et Notre-Dame et avait revu l’ensemble de la structure qui devait supporter le train aérien afin d’améliorer son esthétisme.
La Caisse de dépôt estimait que le retrait du tronçon vers le centre-ville entraînerait une perte de rentabilité et que, dans ces conditions, elle ne pouvait poursuivre le projet. «En enlevant le bout du centre-ville et en proposant d'autres changements, eux ne veulent pas poursuivre dans le projet et je les comprends», a avancé François Legault.
L'ARTM a publié un rapport en février qui affirmait que la ligne ne vaudrait pas le prix de 10 milliards de dollars basé sur les habitudes d'achalandage dans l'est.
Voyez le récapitulatif d'Emmanuel Leroux-Nega au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Noémi Mercier :