Début du contenu principal.
Denis Villeneuve a remporté son pari, avec un succès critique et populaire.
D’autant plus qu’il s’agit de la première tranche de son adaptation du classique de la science-fiction de Frank Herbert, et qu’il avait besoin que le public accoure pour lancer la production de la seconde.
À lire également - Élections, démissions et dissensions: le bilan de l'année 2021 en politique fédérale
Et Denis Villeneuve a remporté son pari, avec un succès critique et populaire.
Après une première à la Mostra de Venise au début septembre, le film engrangeait à la fin octobre plus de 40 millions $ US en ventes de billets à son premier week-end en salles en Amérique du Nord, devançant « Halloween tue » et le plus récent James Bond, « Mourir peut attendre » (qui était défraîchi, il faut le noter, de quelques semaines de diffusion).
Toujours au premier rang lors de son deuxième week-end en Amérique du Nord, « Dune » rapportait 15,5 millions $ US supplémentaires, selon les estimations du studio.
Avec un budget de production de 165 millions $ US (hors marketing et promotion), « Dune » engrangeait à ce moment 69,4 millions $ US en Amérique du Nord et 292,1 millions $ US dans le monde.
Warner Bros avait orchestré une sortie du film simultanément sur grand écran et sur la plateforme HBO Max, une décision qui n’avait pas plu au réalisateur québécois, qui estimait que « Dune » devait être vu sur grand écran.
Là aussi, Denis Villeneuve a remporté son parti, pourrait-on dire, car les amoureux du cinéma étaient au rendez-vous dans les salles obscures en Amérique du Nord et ailleurs.
Et « The Hollywood Reporter » nous apprenait récemment que Denis Villeneuve est sur le point de réaliser une adaptation d’un autre récit de science-fiction, « Rendezvous With Rama » d’Arthur C. Clarke.
Ayant déjà travaillé avec le réalisateur sur « Prisonniers » et « Blade Runner: 2049 », Alcon Entertainment finance le projet de l’adaptation du roman de 1973 par l’auteur de « 2001: l’odyssée de l’espace ».
« Rendezvous With Rama » suit un groupe d’explorateurs spatiaux humains qui sont chargés d’intercepter un vaisseau extraterrestre qui traverse le système solaire. On estime alors que la mission mènera au premier contact de l’humanité avec l’intelligence extraterrestre.
Les deux chefs de la direction d’Alcon, Broderick Johnson and Andrew Kosove, ont affirmé que le projet était « parfaitement adapté à la brillante sensibilité de notre ami et collaborateur Denis et plus particulièrement à son amour et sa passion pour la science-fiction ».
La réalité a rattrapé tragiquement la fiction et soufflé le milieu du cinéma quand on a appris que le célèbre acteur américain Alec Baldwin avait atteint mortellement par balle la directrice photo du film qu’il tournait au Nouveau-Mexique, en plus de blesser grièvement le réalisateur.
La directrice de la photographie du film « Rust », Halyna Hutchins, 42 ans, est décédée, tandis que le réalisateur Joel Souza s’est remis de ses blessures. Une enquête policière a été ouverte sur cette tragédie.
« J’ai le sentiment que quelqu’un est responsable pour ce qui s’est passé et je ne peux pas dire qui c’est, mais je sais que ce n’est pas moi », a dit l’acteur au début décembre dans sa première entrevue formelle depuis le drame du 21 octobre, diffusée par la chaîne américaine ABC.
Alec Baldwin a dit ne pas vouloir se poser en victime, parce qu’il y a « deux victimes, et ce sont Halyna Hutchins et Joel Souza ». Il a soutenu qu’il y avait une certitude, c’est que la directrice photo et lui-même présumaient qu’il n’y avait pas de balle réelle dans l’arme remise à l’acteur durant le tournage au Nouveau-Mexique.
L’onde de choc et l’enquête qui ont suivi le drame ont révélé ce que certains ont qualifié de dangereux protocoles de manipulation d’armes à feu sur un plateau où certains membres de l’équipe s’étaient plaints des conditions.
Alec Baldwin n’a pas été inculpé, bien que l’enquête se poursuive et que des poursuites aient été déposées. Les autorités ne savent toujours pas comment une balle réelle s’est retrouvée dans l’arme à feu.
L’armurière Hanna Gutierrez Reed a fait l’objet d’une grande partie de l’examen dans l’affaire. Son avocat a déclaré qu’elle n’avait pas mis la balle dans l’arme et pense qu’elle a été victime d’un sabotage. Les autorités ont affirmé qu’elles n’ont trouvé aucune preuve d’un sabotage.
« Fou du roi » depuis plus de 17 ans au rendez-vous dominical de Radio-Canada, Dany Turcotte a quitté son poste en février, évoquant « plusieurs tempêtes de médias sociaux » à son endroit au fil des années.
Sa démission de l’émission « Tout le monde en parle » suivait ce que l’humoriste lui-même qualifiait d’une « erreur de jugement » et d’une « question inappropriée » à Mamadi III Fara Camara, accusé à tort de tentative de meurtre sur un policier, emprisonné puis relâché avec les excuses du Service de police de la Ville de Montréal.
« J’ai mal visé? le cirque des médias sociaux s’est emballé et est venu déposer des reproches et de la haine sur chacune de mes plateformes de communication », affirmait Dany Turcotte à ce moment dans un message transmis sur les réseaux sociaux.
« Perturbé par plusieurs tempêtes de médias sociaux vécues au cours des années, ma confiance s’est peu à peu érodée et j’en suis venu à être paralysé par la peur de me tromper », confiait l’humoriste.
Il expliquait également avoir eu de la difficulté à s’adapter au passage à une diffusion en direct et sans public de l’émission à cause de la pandémie de COVID-19.
De retour le temps d’un épisode à la fin de l’année, Dany Turcotte a remercié le public pour leurs beaux mots depuis son départ: « Je voulais remercier d’abord les gens qui chaque jour, partout, dans les commerces et sur la rue, me remercient et me disent qu’ils s’ennuient de moi. Je voulais leur dire que je vais bien et que je suis toujours bien avec ma décision. »
Si le secteur culturel en général a été en demi-teintes à cause des restrictions liées à la COVID-19, des honneurs et récompenses sont venus apporter un peu d’éclat pour de nombreux artistes. Et plusieurs moments ont donné de l’espoir sur le chemin d’une plus grande diversité, certaines percées montrant tout de même l’ampleur du virage à effectuer.
Chloé Zhao est devenue la deuxième femme de l’histoire des Oscars, et la première non blanche, à remporter le prix convoité de la meilleure réalisation pour le film « Nomadland ». Le long métrage a également été désigné meilleur film et a permis à Frances McDormand de remporter son troisième Oscar de la meilleure actrice dans un rôle principal.
Le jury du Festival de Cannes, présidé par Spike Lee, a causé la surprise en attribuant la Palme d’or à « Titane », un film sombre et provocateur transcendant l’identité de genre et la notion de genre cinématographique. Et il a par le fait même permis à la cinéaste française Julia Ducournau de devenir, 28 ans après Jane Campion et sa « Leçon de piano », la deuxième réalisatrice de toute l’histoire à obtenir la plus haute distinction du prestigieux festival.
Le chef Rafael Payare a été choisi comme prochain directeur musical de l’Orchestre symphonique de Montréal à compter de la saison 2022-2023, pour une période d’au moins cinq ans. Né au Venezuela, il a notamment été directeur musical du San Diego Symphony et a dirigé des concerts pour l’Orchestre philharmonique de Vienne. M. Payare a commencé à agir comme « directeur musical désigné » depuis septembre.
Le jury du 18e Concours international de piano Chopin, à Varsovie, a couronné le Montréalais Bruce (Xiaoyu) Liu. Il s’agit d’un tremplin extraordinaire pour le jeune pianiste de 24 ans, diplômé du Conservatoire de musique de Montréal.
Avec son album « Notre-Dame-des-Sept-Douleurs », Klô Pelgag a confirmé sa place centrale dans l’univers musical au Québec. À l’ADISQ, ce ne sont pas moins de 13 Félix que l’autrice-compositrice-interprète et ses collaborateurs ont remportés.
Klô Pelgag a ajouté à son palmarès un deuxième prix d’autrice ou compositrice de l’année, ainsi que le Félix du spectacle en ligne francophone de l’année pour son événement web « VIVRE: Le Spectacle spectral ».
Également à l’ADISQ, Roxane Bruneau a été sacrée interprète féminine de l’année, en plus d’obtenir le Félix de la chanson de l’année pour « À ma manière ». Le rappeur FouKi a de son côté été choisi interprète masculin de l’année par le public.
« La déesse des mouches à feu » a connu la consécration au gala Québec cinéma en obtenant notamment les prix Iris du meilleur film et de la meilleure réalisation pour Anaïs Barbeau-Lavalette.
Le Prix collégial du cinéma québécois, parrainé par Québec Cinéma, annonçait le 27 mars que le film « Je m’appelle humain » de la réalisatrice Kim O’Bomsawin remportait le prix de son édition 2021.
Deux séries québécoises ont été finalistes aux Diversity TV Excellence Awards du MIPCOM de Cannes, qui célèbrent l’inclusion en télévision. Il s’agit de « Six degrés », nouvelle série écrite par l’écrivain et dramaturge Simon Boulerice, et « L’effet secondaire », une adaptation signée notamment par Jean-Sébastien Lord d’un format des Pays-Bas et qui en était à sa quatrième saison.
Martin Matte et Julie Le Breton (« Les beaux malaises ») ont été déclarés personnalités de l’année au gala Artis.
Au 22e Gala Les Olivier, Sam Breton est reparti avec l’Olivier de l’année. Il avait été sacré découverte l’année en 2019.
Le dramaturge Michel Marc Bouchard a remporté le prix Athanase-David 2021 pour sa contribution remarquable à la littérature québécoise. Dans le cadre de la même remise des Prix du Québec, le tout premier prix Denise-Filiatrault, pour le domaine des arts de la scène, a été remis à la directrice du Théâtre du Nouveau Monde, Lorraine Pintal.