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Alors qu’elle avait expulsé du caucus libéral la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, le 28 octobre dernier, la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade serait maintenant prête à l’accueillir à nouveau.
Alors qu’elle avait expulsé du caucus libéral la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, le 28 octobre dernier, la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade serait maintenant prête à l’accueillir à nouveau.
Mme Anglade a indiqué que la porte du caucus demeurait ouverte à la députée et que «celle-ci demeurera la bienvenue si elle souhaite défendre les intérêts des Québécois au sein de l'opposition officielle».
De mon côté, il est très clair que la porte du caucus demeure ouverte à la députée de Vaudreuil et que celle-ci demeurera la bienvenue si elle souhaite défendre les intérêts des https://t.co/tKDBTk4kv9 au sein de l'opposition officielle. #PolQc #PLQ
— Dominique Anglade (@DomAnglade) October 31, 2022
«La situation à laquelle nous avons été confrontés ces derniers jours est difficile sur le plan humain. Il n'est jamais facile ni souhaitable, d'exclure une députée du caucus», a déclaré la cheffe libérale dans une publication relayée sur les réseaux sociaux. Elle a ajouté que «les événements des derniers jours étaient allés trop loin».
Rappelons que Marie-Claude Nichols avait été expulsée du caucus libéral le 28 octobre dernier après qu’elle ait refusé les responsabilités qui lui auraient été attribuées au sein du cabinet fantôme de l’opposition officielle. Alors qu’elle désirait obtenir le poste de troisième vice-président de l’Assemblée nationale, celui-ci avait été attribué à Frantz Benjamin.
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En guise de prix de consolation, la cheffe a proposé mercredi à la députée de devenir porte-parole dans les dossiers de Transports, une offre jugée inintéressante qu’elle s’est empressée de décliner. Elle n’en a pas reçu d’autres par la suite, se retrouvant bredouille. C’était donc la seule élue de l’équipe libérale à ne se voir confier aucune responsabilité.
Élue une première fois en 2014, puis réélue à deux reprises sous la bannière du Parti libéral du Québec (PLQ), l’élue de Vaudreuil devra donc siéger désormais à titre de députée indépendante.
En coulisses, des sources libérales ont affirmé que le climat de tension entre Mme Nichols et la cheffe n’était pas récent, alors que depuis des mois des informations circulaient voulant que Mme Anglade souhaitait que Mme Nichols ne soit pas sur les rangs lors du dernier scrutin.
La balle est donc dans le camp de la nouvelle députée indépendante, qui n'a pas dit lundi si elle acceptait la main tendue par son ancienne cheffe, qui l'a répudiée il y a quelques jours à peine.
À la demande répétée de Mme Anglade au cours des derniers jours, les deux femmes ont eu une rencontre lundi matin pour voir s'il était possible de trouver un terrain d'entente permettant à toutes les deux de sauver la face, en effaçant la «décision précipitée» ayant conduit à la rupture brutale de jeudi dernier.
Mais la députée se laisse désirer, n'ayant dit ni oui, ni non, au terme de la rencontre. «Il n'y a pas d'échéance» fixée à l'élue pour donner sa réponse, a dit Mme Anglade en entrevue téléphonique, refusant de dire si la députée avait posé ses conditions pour revenir éventuellement dans le giron libéral parlementaire.
En marge de la composition du cabinet fantôme de l'opposition officielle, le président du caucus, Enrico Ciccone, annonçait jeudi que Mme Nichols était exclue du caucus libéral, parce qu'elle n'était pas «une joueuse d'équipe», ayant refusé les rôles proposés par la cheffe dans l'équipe des porte-parole. Mme Nichols souhaitait un poste de vice-présidente de l'Assemblée nationale, qui lui a été refusé. Mme Anglade lui a plutôt offert d'être porte-parole dans le secteur des transports, ce que la députée a décliné, préférant ne jouer aucun rôle dans l'opposition officielle, une position qui a mis le feu aux poudres et provoqué son expulsion.
Depuis, de nombreux ex-élus libéraux, députés et ministres, ont dénoncé l'expulsion de la députée, un geste jugé démesuré et injuste. D'aucuns ont aussitôt extrapolé, estimant que cette décision aurait pour effet de rendre encore plus fragile le leadership de la cheffe, déjà affaibli par les résultats désastreux obtenus par le Parti libéral du Québec (PLQ) le 3 octobre.
À propos des critiques entendues ces derniers jours, qui portaient à la fois sur l'exclusion de la députée et les conséquences éventuelles sur le leadership de la cheffe, Mme Anglade ne semble pas en prendre ombrage.
«D'un point de vue humain, c'est pas super agréable» d'entendre des commentaires négatifs, mais elle se dit confiante que le temps jouera en sa faveur d'ici la tenue du congrès, qui doit avoir lieu en 2023, et durant lequel elle fera l'objet d'un vote de confiance des membres.
À maintes reprises, Mme Anglade a affiché son intention de demeurer cheffe du PLQ.
Avec des informations de Jennifer Gravel, Noovo Info et de Jocelyne Richer, La Presse canadienne.