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Aucune infrastructure critique à Jasper n’a été endommagée depuis que les incendies sont devenus incontrôlables.
Alimentés par des vents violents, les incendies dans le parc national de Jasper se rapprochent de deux directions du lotissement urbain historique de Jasper, dans les Rocheuses.
Parcs Canada indique qu’un feu de forêt au nord se trouve à cinq kilomètres, tandis qu’un autre venant du sud est à huit kilomètres.
Aucune infrastructure critique à Jasper n’a été endommagée depuis que les incendies sont devenus incontrôlables lundi soir, forçant 25 000 personnes — les visiteurs du parc et l’ensemble des 5000 résidents de Jasper — à fuir.
Des équipes se sont précipitées mercredi pour protéger les maisons à Jasper. Elles ont commencé à détruire au bulldozer un pare-feu à la limite sud de la ville, puis sont allées de maison en maison pour nettoyer les produits inflammables. Des arroseurs massifs ont également été installés.
Katie Ellsworth, responsable de Parcs Canada, a déclaré que l’incendie dans le sud avait doublé de taille pour atteindre plus de 100 kilomètres carrés.
«Tous nos efforts sont concentrés sur le contrôle de la propagation des incendies et la protection de notre communauté», a précisé Mme Ellsworth aux journalistes.
«Nous prévoyons que les vents forts continueront et que cela augmentera la croissance des deux incendies sur tous les flancs», a-t-elle poursuivi.
Les autorités n’ont pas pu mettre à jour avec précision ce qui arrivait aux infrastructures à l’extérieur du lotissement urbain le long de la promenade des Glaciers et de l’autoroute 16, comme les aires de pique-nique ou les lignes électriques, en raison de la fumée.
Mme Ellsworth a affirmé que les flammes se trouvaient à environ 2,5 kilomètres de la Vallée des Cinq Lacs, un lieu de randonnée populaire.
Les incendies ont coupé l’accès routier à la ville de Jasper depuis l’est et le sud lundi soir, obligeant les évacués à se diriger vers l’ouest en Colombie-Britannique dans une longue et lente cavalcade de nuit à travers des tourbillons de fumée, de suie et de cendres.
Mme Ellsworth a mentionné qu’il n’a fallu que deux heures entre les premiers rapports faisant état d’incendies dans la région lundi et le moment où ils sont devenus suffisamment importants pour déclencher une évacuation de nuit.
Le lendemain, ceux qui n’avaient pas d’endroit où rester ont reçu l’ordre de faire un long demi-tour pour contourner les incendies et retourner en Alberta vers les centres d’évacuation de Grande Prairie et de Calgary.
La Colombie-Britannique, aux prises avec ses propres incendies de forêt et ses évacués, n’avait pas la capacité d’aider l’Alberta, ont fait savoir les autorités.
Au centre d’évacuation de Grande Prairie, Addison McNeill se souvient qu'elle venait tout juste de poser ses valises, après avoir quitté Edmonton, lorsqu’elle a reçu une alerte sur son téléphone l’informant qu’elle devait partir immédiatement.
«J’ai emménagé là-bas deux heures avant l’avis d’évacuation», a déclaré la jeune femme de 24 ans lors d’un entretien.
Mme McNeill s’est rendue dans un hôtel voisin, l’un des deux points de rendez-vous pour ceux qui n’avaient pas de moyen de transport. Elle a sauté dans un véhicule récréatif avec d’autres et est partie.
«Chaque personne en ville se dirigeait vers une sortie depuis environ six itinéraires différents, ce qui a entraîné des embouteillages», a-t-elle témoigné.
Elle a dit qu’en s’asseyant à l’intérieur du véhicule, elle se sentait si proche des incendies de forêt que les vitres semblaient sur le point de se briser sous la pression de l’air rouge, chaud et enfumé.
Elle a vu des actes de gentillesse au milieu des cendres tourbillonnantes: des voisins prêtant leur voiture à ceux qui n’en avaient pas et des gens qui frappaient aux portes pour voir si tout le monde à l’intérieur allait bien.
Addison McNeill est arrivée à Grand Prairie seulement mardi soir.
Le centre a aidé 50 personnes évacuées depuis lundi soir et 20 d’entre elles logeaient dans des hôtels, a indiqué Dan Lemieux, de la Ville de Grande Prairie.
«En plus des personnes évacuées de Jasper, nous avons ici plusieurs personnes évacuées des Premières Nations situées plus au nord de l’Alberta qui ont été évacuées», a-t-il mentionné.
Leanne Maeva Joyeuse, une résidente de Jasper, s'est dite soulagée d’être arrivée à Grande Prairie après 20 heures de route avec sa grand-mère, ses parents et son jeune frère.
Elle était inquiète de l’impact des incendies de forêt sur sa ville, mais a ri en se rappelant que sa grand-mère venait d’arriver de l'île Maurice pour lui rendre visite quelques jours avant le début des incendies de forêt.
Elle se souvient s’être tournée vers sa grand-mère alors qu’elles s’enfuyaient pour lui dire: «Bienvenue en Alberta».