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Il s'agit du deuxième policier du SPVQ à être reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement une collègue de travail.
Un policier du Service de police de Québec (SPVQ) accusé d'avoir agressé sexuellement une collègue a été trouvé coupable lundi au palais de justice de Québec.
Christian Lachance faisait face à une accusation d'agression sexuelle contre une collègue de travail pour des événements survenus en août 2021 lors d'une fête arrosée.
La victime, une femme de 33 ans, ne peut être identifiée en raison d'un interdit de publication.
Le juge Jacques Trudel, de la Cour du Québec, n'a pas cru Lachance, qui a affirmé lors de son témoignage que c'est la victime qui avait sollicité une relation sexuelle et qu'au moment de passer à l'acte, elle était consentante.
Le magistrat estime que la femme était dans un état d'ébriété tel, qu'elle n'avait pas la capacité de consentir.
Des témoins de la Cour rapportent que la victime n'était plus en mesure de marcher et tenait des propos incohérents. Ils ont donc décidé de l'amener dans une chambre au sous-sol pour qu'elle se repose.
La victime a dit avoir oublié une partie importante de sa soirée en raison de son taux élevé d'alcoolémie. Elle seulement a repris connaissance au moment où le policier Christian Lachance la pénétrait dans le lit. Elle a ensuite raconté qu'elle se sentait par la suite incapable de lui dire d'arrêter parce qu'elle était dans un état semi-comateux.
Dans sa version des faits, Christian Lachance dit que la jeune femme n'était pas particulièrement intoxiquée et que c'est plutôt elle qui lui aurait demandé à plusieurs reprises d'avoir des relations sexuelles avec lui durant la soirée.
La décision du juge Trudel est pourtant sans équivoque: il ne croit pas du tout à la version de Christian Lachance. Selon lui, son témoignage est rempli de contradictions, d'incohérence et contient plusieurs éléments loufoques.
La victime n'était tout simplement pas capable de consentir à une relation sexuelle en raison de son état d'ébriété avancé, a tranché le juge.
Jérémy Lamonde, le procureur aux poursuites criminelles et pénales dans le dossier, se réjouit du verdict du juge.
«Il n'y a aucun doute qui subsiste dans le dossier. C'est clair comme de l'eau de roche. Le juge en est venu à la conclusion que dans les deux cas, non seulement la plaignante n'a pas consenti, mais elle ne pouvait pas consentir pour plusieurs raisons.»
Christian Lachance a également été reconnu coupable de voyeurisme dans cette affaire parce qu'il a pris des photos de la victime nu dans le lit après avoir commis le viol.
Il demeure en liberté en attendant de connaître la sentence qu'il devra purger. Elle devrait être dévoilée d'ici la fin de l'année.
Il s'agit du deuxième policier du SPVQ à être reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement une collègue de travail. En 2023, l'ex-agent Maxime Lehoux, qui n’est plus à l’emploi du SPVQ, était accusé d’avoir agressé sexuellement une collègue de travail lors d’une fête de Noël arrosée dans un chalet de Stoneham, en 2016.
Pour regarder le reportage de Jean-François Poudrier, voyez la vidéo dans le haut de la page.