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Alexandre Garcés a lui-même laissé entendre qu'il ignorait complètement l'identité de la personne qu'il aurait visée lors de l'attaque sanglante à l'endroit d'un interprète au palais de justice de Longueuil plus tôt cette semaine.
Alexandre Garcés a lui-même laissé entendre qu'il ignorait complètement l'identité de la personne qu'il aurait visée lors de l'attaque sanglante à l'endroit d'un interprète au palais de justice de Longueuil plus tôt cette semaine.
Garcés, qui devra répondre à quatre chefs d’accusation relatifs à l’agression était de retour au palais de justice de Longueuil en visioconférence, jeudi, pour son enquête de remise en liberté après s’être trouvé une avocate pour le représenter.
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
Il lui est défendu de communiquer avec la victime, Hai Thach, âgé de 68 ans, qui se trouvait toujours dans un état critique au moment d’écrire ces lignes. Lorsque le juge lui a demandé s’il avait bien compris l’interdiction en vigueur, Garcés a mentionné qu’il ne connaissait pas la victime.
Les autorités ont affirmé la veille qu'ils ne comprenaient toujours pas exactement ce qui aurait mené Alexander Garcés à commettre les gestes qu'ils lui sont reprochés.
La cause a été repoussée à jeudi prochain et l’accusé demeurera détenu en attendant la prochaine étape judiciaire.
Alexandre Garcés, 44 ans, a utilisé une arme blanche, décrite comme étant un couteau dans les documents judiciaires, pour attaquer et grièvement blesser M. Thach. La victime aurait perdu abondamment de sang au terme de l’agression, vraisemblablement gratuite, qui s’est déroulée au deuxième étage du palais de justice.
Traumatisé, un membre du personnel du palais de justice qui a assisté à toute la scène a d’ailleurs dû être placé en arrêt de travail.
Rappelons qu'Alexandre Garcés fait face à des accusations de tentative de meurtre, de voies de fait grave, de voies de fait armées et de port d'armes dans un dessein dangereux.
Les mesures de sécurité ont été renforcées au palais de justice de Longueuil depuis les évènements. Mercredi, de nombreux agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) ont été déployés aux abords de l’établissement.
On a aussi restreint à une seule les entrées pour pénétrer dans le palais de justice. Jeudi, un mécanisme de fouille a été instauré, obligeant désormais les personnes qui veulent accéder à la bâtisse de dévoiler le contenu de leur sac en plus de devoir ouvrir leur manteau. On a également ajouté des constables spéciaux pour assurer la sécurité de tout un chacun.
Cette mesure est en place jusqu’à nouvel ordre.
Mercredi, le président du syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, Franck Perales, avait vivement critiqué le niveau de sécurité dans les palais de justice affirmant qu'il était anormal que «n’importe qui puisse rentrer dans un palais de justice comme s’il rentrait dans un centre commercial.»
Dans une lettre adressée au ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, ce jeudi, le syndicat demande par l’entremise de ses avocats une rencontre «de toute urgence» afin de lui partager «ses graves préoccupations». Noovo Info a reçu une copie de cette lettre.
On indique avoir observé une «recrudescence d’actes violents perpétrés dans l’enceinte des palais de justice». Toujours dans cette lettre, le syndicat mentionne vouloir «convenir de mesures suffisantes à mettre en place pour garantir la sécurité» des personnes qui «fréquentent les palais de justice du Québec».
Dans une déclaration envoyée à Noovo Info, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a souligné que l’acte d’une violence «insensée» en demeure un qui est «isolé».
Il a assuré que les palais de justice sont des endroits sécuritaires. «Les constables spéciaux et les agents de sécurité sont sur le terrain […] pour s’assurer de la sécurité des lieux».