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Les victimes sont Élisabetta Puglisi-Caucci, qui serait sa mère, et une voisine du nom de Manon Blanchard.
Fabio Puglisi, le suspect arrêté par la Sûreté du Québec (SQ) dans l’agression à l’arme blanche qui a causé la mort de deux femmes, jeudi à Vaudreuil-Dorion, fait face à des accusations de meurtres non prémédités et de voies de fait graves.
Les victimes sont Élisabetta Puglisi-Caucci, qui serait sa mère de 68 ans, et une voisine du nom de Manon Blanchard, 53 ans. Leurs noms figurent sur l’acte de dénonciation obtenu par Noovo Info. Une troisième victime, une voisine de 70 ans, a également été blessée gravement dans l’agression survenue dans un immeuble à logements de la rue Émile-Bouchard, mais on ne craint pas pour sa vie.
Voyez le reportage de Marie-Pier boucher sur ce sujet dans la vidéo.
Puglisi a comparu par visioconférence au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. Il tenait des propos décousus et une évaluation de son aptitude à subir un procès a été demandée. Il sera de retour en cour le 22 février prochain. D'ici là, il sera détenu à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
L'homme de 44 ans avait été accusé la semaine dernière de voies de fait sur une femme et avait également fait face à un chef d'accusation similaire le 30 janvier pour des faits remontant au 16 novembre 2023.
«La semaine dernière, il y avait probablement des signes précurseurs que ça n’allait pas bien [...] on dirait que l’information ne s’est pas passée», soutient le psychiatre Dr Gilles Chamberland, en entrevue avec Noovo Info.
Il a également été reconnu non criminellement responsable à deux reprises pour des accusations de fraude en 2018 et d'agression armée, conduite dangereuse et délit de fuite en 2011.
La sergente Catherine Bernard, porte-parole de la SQ, a refusé de confirmer si la police était déjà intervenue auprès du suspect par le passé, comme l'ont avancé des témoins interrogés par les médias à la suite des événements. Selon une dame, l'homme avait un comportement parfois inhabituel.
Dans une décision rendue en octobre 2020, la Commission d'examen des troubles mentaux a estimé que Puglisi ne représentait pas un risque pour la sécurité publique et il a été libéré sans condition. À cette époque, son état mental était considéré comme stable, aucune violence n'était signalée et il vivait avec sa mère, dont il s'occupait. La commission a constaté qu'il avait au bon soutien de ses proches.
Les rapports indiquent que les antécédents psychiatriques de Puglisi remontent à 2007, avec un diagnostic de trouble schizo-affectif.
Plus récemment, des archives judiciaires montrent que Puglisi a été accusé relativement à l'agression présumée d'une femme, avec laquelle il n'avait aucun lien, à Vaudreuil-Dorion le 16 novembre dernier. Il devait d'ailleurs comparaître en cour la semaine dernière dans cette affaire.
Avec de l'information de Marie-Pier Boucher et d'Audrey Bonaque pour Noovo Info, et de la Presse canadienne.