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L'homme de 44 ans devra subir un traitement pendant 30 jours, visant à stabiliser son état mental. Il sera de retour en cour le 25 mars prochain.
Fabio Puglisi, le suspect arrêté par la Sûreté du Québec (SQ) dans l’agression à l’arme blanche qui a causé la mort de deux femmes, a été jugé «inapte» à comparaître, selon un rapport psychiatrique présenté jeudi au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. C'est ce qu'a confirmé son avocat, Me Alexandre Dubé par courriel à Noovo Info.
Depuis les événements survenus la semaine dernière, l'accusé a subi une évaluation de son aptitude à comparaître devant le tribunal à l’Institut Philippe-Pinel. Il fait face à des accusations de meurtres non prémédités et de voies de fait graves.
Suivant les recommandations de la psychiatre, le juge Bertrand St-Arnaud a rendu une ordonnance pour que l'homme de 44 ans subisse un traitement pharmacologique pendant 30 jours, visant à stabiliser son état mental. Il sera de retour en cour le 25 mars prochain. Entre-temps, il demeure détenu à l’Institut Philippe-Pinel.
«Nous saurons à ce moment-là si le traitement a fonctionné et s’il est redevenu apte à comparaître», a ajouté Me Dubé à Noovo Info.
Rappelons que les victimes de l'agression survenue dans un immeuble à logements de la rue Émile-Bouchard, sont Élisabetta Puglisi-Caucci, qui serait sa mère de 68 ans, et une voisine du nom de Manon Blanchard, 53 ans. Leurs noms figurent sur l’acte de dénonciation obtenu par Noovo Info. Une troisième victime, une voisine de 70 ans, a également été blessée gravement, mais on ne craint pas pour sa vie.
M. Puglisi avait comparu par visioconférence la semaine dernière. Il tenait des propos décousus et une évaluation de son aptitude à subir un procès avait été demandée.
Rappelons que M. Puglisi avait été récemment accusé de voies de fait sur une femme et avait également fait face à un chef d'accusation similaire le 30 janvier pour des faits remontant au 16 novembre 2023. Il a également été reconnu non criminellement responsable à deux reprises pour des accusations de fraude en 2018 et d'agression armée, conduite dangereuse et délit de fuite en 2011.
Dans une décision rendue en octobre 2020, la Commission d'examen des troubles mentaux a estimé que Puglisi ne représentait pas un risque pour la sécurité publique et il a été libéré sans condition. À cette époque, son état mental était considéré comme stable, aucune violence n'était signalée et il vivait avec sa mère, dont il s'occupait. La commission a constaté qu'il avait au bon soutien de ses proches.
Les rapports indiquent que les antécédents psychiatriques de Puglisi remontent à 2007, avec un diagnostic de trouble schizo-affectif.
Plus récemment, des archives judiciaires montrent que Puglisi a été accusé relativement à l'agression présumée d'une femme, avec laquelle il n'avait aucun lien, à Vaudreuil-Dorion le 16 novembre dernier. Il devait d'ailleurs comparaître en cour la semaine dernière dans cette affaire.
Avec de l'information de Guillaume Théroux et de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info