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En dépit de la croissance de l'industrie du recyclage, les déchets de plastiques s'accumulent dans les dépotoirs africains, engorgeant les égouts et polluant les rivières et les océans.
Des militants environnementaux se rencontrent en Afrique du Sud cette semaine pour inciter les gouvernements et les entreprises à réduire la production de plastique qui nuit à l'environnement du continent.
La conférence «Towards Zero Plastics to the Seas of Africa» se déroule à Gqeberha (anciennement Port Elizabeth) jusqu'à vendredi. Elle met en présence des chercheurs et des experts du plastique et de ses impacts sur le continent, ont expliqué les organisateurs.
Les participants se concentrent sur les interventions nécessaires pour empêcher le plastique de ruiner la terre et les mers d'Afrique, a ajouté le réseau African Marine Waste. La conférence survient après l'adoption, par l'Assemblée environnementale des Nations unies pour l'environnement, d'une résolution qui appelle au développement d'ici 2024 d'un traité contraignant sur les déchets de plastiques.
En dépit de la croissance de l'industrie du recyclage, les déchets de plastiques s'accumulent dans les dépotoirs africains, engorgeant les égouts et polluant les rivières et les océans.
Environ 55 % des déchets africains sont ramassés, mais seulement 4 % du total est recyclé. L'Union africaine demande aux villes du continent de recycler au moins 50 % de leurs rebuts d'ici l'année prochaine.
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— Thomas Maes (@Seamoht) May 23, 2022
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Les dépotoirs de Johannesburg -- la ville la plus peuplée d'Afrique du Sud, avec plus de six millions d'habitants ― se remplissent rapidement. La municipalité récolte environ 40 000 tonnes de rebuts, dont des déchets de plastiques, chaque mois, selon l'agence responsable de la collecte des ordures, Pikitup.
Les trois dépotoirs de la ville seront pleins dans trois ans et de nouveaux devront être trouvés, ont prévenu des responsables.
«Le plastique n'est pas biodégradable (...) donc il survit très longtemps. Il gruge l'espace dans nos dépotoirs et est très difficile à compacter.»
- Muzi Mkhwanazi, porte-parole de Pikitup
La ville impose depuis 2018 la séparation du plastique des autres déchets, mais rares sont les habitants qui le font.
Une dirigeante de Whole Earth Recycling, Carmen Jordaan, a dit que des campagnes sont nécessaires pour inciter les industries et le public à réduire les déchets de plastiques.
«Si on peut cesser d'utiliser le plastique non recyclable comme emballage et encourager plus de gens à recycler, ce sera mieux», a-t-elle dit.