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«Tous les acteurs du transport collectif peuvent et doivent s'adapter pour en faire plus avec les moyens existants.»
Le poids des défis économiques est de plus en plus difficile à supporter à l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui a procédé à une «restructuration organisationnelle» ce qui permettra d'économiser trois millions de dollars de manière récurrente.
L'arrivée de l'agence gouvernementale Mobilité Infra Québec a aussi motivé l'ARTM à ajuster sa structure qui se traduit notamment par une réduction du nombre de directions exécutives qui passeront de six à quatre.
Le nombre de comités de direction sera également réduit de dix à six. Notons aussi une augmentation du ratio d'encadrement qui permettra à un gestionnaire d'encadrer huit employés au lieu de quatre comme c'était auparavant le cas.
«Tous les acteurs du transport collectif peuvent et doivent s'adapter pour en faire plus avec les moyens existants. Les citoyens s'attendent à ce que tous les acteurs de l'industrie adoptent des pratiques plus efficaces dès maintenant, et cette restructuration s'inscrit dans cette volonté», a spécifié Benoit Gendron, directeur général de l'ARTM.
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L’ARTM a révélé en octobre dernier une diminution des voyagements de 4%, comparé à 2018. Il s'agit d'une première en 35 ans.
Cette annonce de l'ARTM s'inscrit dans un contexte difficile dans le transport collectif au Québec. On est à la recherche d'endroits où sauver des coûts. Il a été découvert en novembre dernier que les 10 sociétés de transport collectif de la province pourraient dégager, à terme, des économies totalisant 346 millions $, mais cela impliquera un changement des façons de faire et probablement de sérieuses parties de bras de fer entre ces sociétés et leurs syndicats.
L’audit de performance de 515 pages livré par la firme Raymond Chabot Grant Thornton a cependant permis d’établir que ces sociétés, ainsi que l'ARTM, sont bien gérées.
Cependant, en présentant l’audit, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a souligné que, d’après les projections actuelles, les sociétés de transport collectif de la région de Montréal prévoient un déficit accumulé de 2,5 milliards $ d’ici 2028, déficit qu’elle a qualifié d’«insoutenable». Une cagnotte de «346 millions $, on peut difficilement s'en passer. On en a besoin», avait-t-elle déclaré.
Avec de l'information de La Presse canadienne.