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Certains propriétaires affirment que la loi sera coûteuse et cauchemardesque.
Les commerçants du Québec sont confrontés à une nouvelle échéance pour se conformer aux nouvelles règles liées au projet de loi 96 sur la langue française, notamment en ce qui concerne la taille des caractères français sur leur enseigne.
Certains propriétaires d'entreprise affirment que la mise en œuvre de ces règles sera coûteuse et cauchemardesque.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les entreprises de la province ont dépensé des millions de dollars pour ajuster leurs enseignes en 2019 et, cinq ans plus tard, elles doivent tout recommencer.
«Jusqu'à présent, les règles voulaient que l'affichage en français soit beaucoup plus grand, et maintenant, il doit être deux fois plus grand», a déploré Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail au Québec.
«Pour certaines bannières, les changements peuvent consister en une largeur de quelques centimètres, mais cela leur coûtera des millions de dollars parce que ces changements doivent être appliqués à l'ensemble du Québec», a-t-il lancé.
La règle doit être appliquée à toutes les entreprises dont la langue n'est pas le français.
Le propriétaire du Caffe Mille Gusti, Joe Scalia, va de l'avant avec les changements requis et essaie de voir le bon côté des choses.
«C'est un nom italien dans un café italien», explique-t-il. «C'est un peu frustrant, mais j'essaie de ne pas me laisser abattre. J'essaie d'être optimiste.»
M. Scalia a déclaré qu'il ne savait pas encore combien cela lui coûterait, ni à quoi cela ressemblerait exactement, mais il a la bonne personne pour ce travail et a confiance en ses capacités.
«Jonathan Rheault», a mentionné M. Scalia. «Il s'occupe de toute la signalétique du café. Je lui dis toujours qu'il a carte blanche. Je suis sûr qu'il va me faire plaisir et, pour ce qui est des lois et des règles, il les respectera, c'est sûr.»
Isabelle Jomphe, experte en propriété intellectuelle, estime que la formulation de la loi est vague.
«Certaines règles sont sujettes à interprétation», a critiqué l'avocate.«"Nous devons donc conseiller nos clients pour nous assurer qu'ils se conforment à la loi au mieux de nos connaissances et de notre interprétation.»
Elle conseille ses clients sur tous les sujets, de l'étiquetage des produits aux sites web en passant par la signalisation commerciale, afin de couvrir toutes les bases.
Elle ajoute qu'il y a au moins un soulagement pour les détaillants qui ne seront pas obligés d'avoir des marquages et des appareils gravés en français pour le moment.
«Ainsi, pour le moment, les entreprises n'ont pas à se soucier de la traduction de ces gravures, qui peut s'avérer très coûteuse et exigeante», a-t-elle ajouté.
Bien que certaines questions restent en suspens, les entreprises ont encore 11 mois pour se conformer aux différentes règles du projet de loi 96.