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La femme de 67 ans fait face à un chef d’accusation de proxénétisme en lien avec l’une des victimes présumées de Miller.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a annoncé mardi avoir procédé à l’arrestation d’une suspecte en lien avec les accusations de nature sexuelle déposées à l’endroit de l’homme d’affaires déchu Robert Miller.
Teresita Fuentes, 67 ans, fait face à un chef d’accusation de proxénétisme en lien avec l’une des 10 victimes présumées de Miller, précise le SPVM. La femme, qui ferait partie de l'entourage de Miller, selon la police, a été libérée sous promesse de comparaître au palais de justice de Montréal le 3 juillet 2024.
«Le SPVM tient à réitérer son appel à toute victime ou témoin d’exploitation sexuelle en lien avec ce dossier ou tout autre événement similaire de se manifester en communiquant avec la Section de l’exploitation sexuelle au 514 280-8522», a fait savoir le service de police, en ajoutant que l’enquête se poursuit.
Miller avait été arrêté le 30 mai dernier et fait face à 21 chefs d'accusation de nature sexuelle à l'endroit de 10 victimes présumées.
Sur l’acte d’accusation au nom de Miller, on reproche au millionnaire de Westmount d’avoir commis des agressions sexuelles, du proxénétisme, de la traite de mineures, d’obtention de services sexuels contre rétribution, d’exploitation sexuelle, d’induire à la prostitution, de contacts sexuels et de rapports sexuels sur une mineure contre rétribution.
De nombreuses accusations concernent des personnes mineures, dont l'identité est protégée par une ordonnance de non-publication. Tous les événements se seraient déroulés sur le territoire de Montréal.
Les faits se seraient produits de 1994 à 2005, puis en 2016.
M. Miller est présentement âgé de 80 ans et serait «gravement malade». Il a été rencontré par les policiers à sa résidence de Westmount. Il a été finalement libéré sous promesse de comparaître le 3 juillet prochain.
Miller a clamé son innocence à nouveau dans un communiqué, affirmant que l'affaire est motivée par l'obtention d'un «gain financier facile». «M. Miller protégera vigoureusement sa réputation, luttera pour la vérité et réfutera ces fausses allégations avec la même détermination», a-t-il affirmé, en parlant de lui-même à la troisième personne.
Une importante enquête avait eu lieu sur ce dossier en 2009. À l’époque, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait choisi de ne pas aller de l’avant avec des accusations par manque d’éléments de preuve, explique l’inspectrice des enquêtes spécialisées du SPVM Paquette.
En février 2023, CBC/Radio-Canada a publié une enquête selon laquelle M. Miller aurait payé des adolescentes pour des relations sexuelles pendant plus de dix ans. Il a nié ces allégations.
Ces nouvelles informations, notamment l’apparition de témoins et de potentielles victimes, en ont pu faire avancer le dossier jusqu’au stade qu’il est aujourd’hui.
M. Miller est également défendeur dans un projet de recours collectif intenté par des femmes qui affirment avoir été payées pour des relations sexuelles il y a de nombreuses années. Des allégations qu'il a niées.
Avec de l'information de Guillaume Théroux et Alex Sauro pour Noovo Info, de La Presse canadienne et de CTV News.