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Même si les entreprises du Québec considèrent qu'elles doivent faire leur part pour lutter contre les changements climatiques, elles tardent à agir, selon le Baromètre de la transition des entreprises, un rapport publié par Québec Net Positif.
Même si les entreprises du Québec considèrent qu'elles doivent faire leur part pour lutter contre les changements climatiques, elles tardent à agir, selon le Baromètre de la transition des entreprises, un rapport publié par Québec Net Positif.
La vaste majorité des entreprises, sot 84 %, estiment qu’il est urgent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et 85 % sont en accord avec le fait qu'elles ont un rôle central à jouer dans la réduction des GES.
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Pourtant, sur les 501 entreprises québécoises questionnées cet automne, la moitié ont indiqué ne mettre en œuvre aucune action climatique et seulement 24 % des hauts dirigeants interrogés ont affirmé être témoins d’exemples concrets que la transition vers une économie sobre en carbone est déjà en cours au sein de leur secteur d’activités.
«Plus de 48 % des entreprises pour l'instant ne ressentent aucune pression pour mettre en œuvre des actions climatiques et celles qui passent à l'action sont vraiment celles qui ressentent une certaine pression», a indiqué Anne-Josée Laquerre, directrice générale de Québec Net Positif.
Québec Net Positif, un laboratoire d’idée dont la mission est «d'accélérer la transition vers une économie sobre en carbone», a mandaté la firme de recherche Léger pour évaluer le niveau d’engagement des entreprises du Québec dans la transition énergétique.
Le Baromètre de la transition des entreprises montre que les sources de pression pour agir varient selon la grosseur de l’entreprise.
Parmi les petites ou moyennes entreprises (PME) qui affirment «ressentir de la pression» pour agir contre les changements climatiques, les employés constituent la principale source d’incitation à 27 %.
Les autres sources de pression qui déclenchent un passage à l’action chez les entreprises qui comptent moins de 250 employés sont le gouvernement, à 21 % et les clients à 18 %. Viennent ensuite les réglementations, les équipes de direction et les compétiteurs.
Les motivations sont différentes pour les grandes entreprises. Le tiers de celles qui «affirment ressentir de la pression» pour lutter contre les changements climatiques indiquent que ce sont les normes, les lois et les réglementations qui les incitent le plus à poser des gestes, suivis par les clients, à 30 %.
L'équipe de direction, à 26 %, les compétiteurs, également à 26 %, et dans une moindre mesure les employés à 10 %, constituent les autres sources de motivations des grandes entreprises pour passer à l’action.
Le sondage montre également que les entreprises les plus avancées dans la transition énergétique sont celles qui peuvent compter sur de l’expertise.
«C'est vraiment lorsqu'elles peuvent compter sur de l'expertise environnementale, soit à l'interne ou à l'externe, qu'elles agissent. Donc ce que le baromètre révèle, c’est que les entreprises à l'heure actuelle manquent un petit peu d'expertise pour être vraiment en mesure d'agir et d'implanter les actions climatiques», a souligné Anne-Josée Laquerre.
Parmi les entreprises qui posent des gestes ou qui comptent en poser, l’optimisation de la gestion de l’énergie est l'action qui est la plus souvent envisagée au cours des deux prochaines années. Celle-ci inclut la réduction de l’empreinte numérique de l’entreprise, l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et la migration vers des sources d’énergie durables.