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L’accord prévoit l'installation d'un câble sous la mer Noire qui relierait l’Azerbaïdjan à la Hongrie via la Géorgie et la Roumanie.
Les dirigeants de la Hongrie, de la Roumanie, de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan ont conclu samedi un accord sur un connecteur électrique sous-marin qui pourrait devenir une nouvelle source d’énergie pour l’Union européenne (UE) dans un contexte de pénurie d’énergie causée par la guerre en Ukraine.
L’accord prévoit l'installation d'un câble sous la mer Noire qui relierait l’Azerbaïdjan à la Hongrie via la Géorgie et la Roumanie.
L’accord survient alors que la Hongrie, qui a exercé de fortes pressions contre les sanctions de l’UE contre la Russie pour sa guerre en Ukraine, cherche des sources supplémentaires d'énergie pour réduire sa forte dépendance au pétrole et au gaz russes.
L’Azerbaïdjan prévoit exporter l’électricité produite par ses parcs éoliens en mer vers l’Europe en passant par la Géorgie, puis à l'aide d'un câble sous la mer Noire vers la Roumanie et la Hongrie.
Le bureau du président roumain Klaus Iohannis a indiqué dans une déclaration vendredi que l’accord entre les quatre nations fournira le «cadre financier et technique» pour le projet de câble d’électricité sous-marin.
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Le projet visera à diversifier l’approvisionnement en énergie et à accroître la sécurité énergétique régionale, selon la déclaration.
Le producteur roumain de gaz naturel Romgaz a également déclaré, vendredi, qu’il avait signé un contrat avec la société pétrolière nationale azerbaïdjanaise SOCAR pour recevoir du gaz naturel par le corridor dit du Sud. Les livraisons devraient commencer le 1er janvier.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré en août que l’Azerbaïdjan allait bientôt produire «de grandes quantités d’électricité verte» avec des parcs éoliens en mer, et qu’en adhérant au projet de raccordement qui pourrait apporter cette énergie à l’Europe, la Hongrie remplissait une exigence selon laquelle deux pays membres de l’UE devaient participer pour que l’investissement reçoive un financement de l'Union européenne.
M. Szijjarto soutient que le projet pourrait être achevé en trois ou quatre ans, et que ce serait une étape importante vers la diversification des approvisionnements énergétiques et l’atteinte des objectifs de neutralité carbone.
Cette semaine, le ministre hongrois des Affaires étrangères a rencontré des représentants du Qatar et d’Oman au sujet de l’importation potentielle de pétrole et de gaz naturel vers la Hongrie en provenance des deux pays du Moyen-Orient. Il s'agit d'un autre signe voulant que la Hongrie prenne des mesures pour diversifier les sources concernant 85% de son gaz naturel et plus de 60% de son pétrole qu’elle reçoit actuellement de la Russie.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban, le président roumain Iohannis, le premier ministre géorgien Irakli Garibashvili et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev ont assisté samedi à la cérémonie de signature à Bucarest aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.