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Les Gen Z et milléniaux priorisent l'épargne, le bon crédit et la réduction des dépenses pour devenir propriétaires.
Selon un récent sondage mené par Hill & Knowlton pour le compte de Royal LePage, les jeunes Québécois et Québécoises âgés de 18 à 38 ans — soit la génération Z et la cohorte des jeunes millénariaux — croient en majorité que l'achat d'une première maison est un rêve réalisable malgré les difficultés du marché et la hausse du coût de la vie.
En effet, 64 % des jeunes répondants au sondage estiment que l'accession à la propriété au cours de leur vie est un objectif réalisable. Une épargne solide et la confiance dans leur cheminement de carrière sont les facteurs les plus courants qui incitent les jeunes à croire qu'il est possible d'accéder à la propriété, selon l'étude de Royal LePage.
«Bien qu'elle soit moins encline à en faire une priorité absolue, la nouvelle génération d'aspirants acheteurs du Québec maîtrise les chiffres et sait qu'il est plus facile d'accéder à la propriété ici que dans d'autres régions du pays. Il s'agit d'une génération pragmatique qui a compris la valeur du timing et de l'opportunité, et qui se tient prête à agir lorsque le moment sera venu», indique Geneviève Langevin, courtier immobilier résidentiel et commercial, Royal LePage Altitude à Montréal.
Globalement, 64 % des jeunes âgés de 18 à 38 ans interrogés pour le sondage de Royal LePage ont déclaré avoir l'intention d'acheter une résidence principale au cours de leur vie. «Certains membres de la cohorte préféreront préserver la flexibilité de la location, mais ceux qui considèrent les avantages d'être propriétaires feront ce qu'il faut pour y arriver», soutient Mme Langevin.
Les jeunes seraient d'ailleurs bien informés des différentes solutions et astuces pour les aider à faire l'achat de leur première maison, particulièrement lorsqu'il est question des obstacles liés à l'accessibilité financière.
«Ils sont bien informés sur l'état du marché immobilier et sur la grande variété de programmes gouvernementaux mis en place pour aider les jeunes familles à se loger. Ils sont extrêmement soucieux d'économiser pour le versement de leur mise de fonds, qui est souvent le principal défi auquel les acheteurs sont confrontés. Enfin, ils sont ouverts à des solutions créatives, telles que l'achat avec des amis ou des membres de la famille, ou encore l'acquisition d'une propriété dans l'intention expresse de louer une partie de la maison à un locataire», a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.
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Pour accéder à la propriété, les jeunes ciblés dans ce sondage sont nombreux non seulement à renoncer à de petits plaisirs quotidiens, mais aussi à faire des compromis qui ont un impact sur leur stabilité financière à long terme.
Toujours selon le sondage, 81 % des jeunes croient que l'achat d'une maison est un bon investissement et 71 % ont déclaré que l'accession à la propriété est une priorité pour eux citant notamment le désir d'avoir un lieu de vie permanent (80 %) et d'accéder à une certaine stabilité (38 %).
«Pour de nombreux jeunes québécois, l'attrait de l'accession à la propriété réside davantage dans le désir d'un espace personnel permanent que dans celui d'une source de stabilité. Ceci pourrait être influencé par les lois québécoises rigoureuses en matière de protection des locataires, qui procurent un sentiment de sécurité. Par conséquent, l'accession à la propriété est davantage perçue par certains comme une étape personnelle que comme une nécessité financière», croit Geneviève Langevin.
Peu de jeunes au Québec voient l'achat d'une maison comme un élément clé de leur plan de retraite (27 %). Ce niveau est un peu plus haut à l'échelle canadienne, soit 32 %.
À l'échelle du Canada, plus de la moitié (54 %) des personnes interrogées pensent que l'accession à la propriété est un objectif réalisable, 26 % n'en sont pas certaines et 20 % ne pensent pas du tout que cet objectif soit réalisable.
Depuis quelques années, il est devenu clair que l'achat d'une première maison n'est plus un processus simple et facile. Certains premiers acheteurs peuvent compter sur une contribution de leur famille, mais cette tendance n'est pas à la hausse : près de la moitié (47 %) des répondants au Canada qui prévoient acheter une maison disent qu'ils ne recevront aucune aide financière de leur famille.
En revanche, 32 % affirment qu'ils recevront une forme de soutien financier pour l'achat de leur première maison.
«Une tendance que l'on remarque toutefois est que, devant les obstacles d'accession à la propriété de la nouvelle génération, les parents qui choisissent de le faire sont de plus en plus enclins à faire un don de leur vivant qui servira à constituer le patrimoine immobilier et financier de leurs enfants», constate Mme Langevin.
En vertu d'une décision du gouvernement fédéral pour favoriser l'accès à la propriété, les institutions financières canadiennes seront désormais autorisées à proposer des amortissements de 30 ans pour les prêts hypothécaires assurés aux premiers acheteurs de maisons neuves.
Auparavant, la période d'amortissement maximale était de 25 ans.
«Les politiques gouvernementales qui rendent les pratiques de prêt plus favorables à la prochaine génération d'acheteurs aideront les jeunes familles à réaliser leurs rêves immobiliers, en particulier sur les marchés les plus chers du pays », a ajouté M. Soper. «Nous espérons que ces initiatives s'étendront également à la revente de logements.»
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Selon des données avancées par Royal LePage, le prix de l'agrégat d'une propriété au Canada s'élevait à 24 300 $ au deuxième trimestre de 2024. Au moment d'écrire ces lignes, les taux hypothécaires fixes oscillent autour de 5 %. Une récente étude réalisée par SagenMC, menée par Environics Research et intégrant des questions pour Royal LePage, a révélé que le plus grand pourcentage d'acheteurs d'une première maison ont maintenant plus de 34 ans.