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Une récente altercation lors d'un match de soccer dans la région de Montréal suscite des interrogations sur la nécessité pour les arbitres de porter des caméras corporelles sur le terrain.
Une récente altercation lors d'un match de soccer dans la région de Montréal suscite des interrogations sur la nécessité pour les arbitres de porter des caméras corporelles sur le terrain.
L'incident s'est produit samedi après que des témoins affirment que l'entraîneur d'une équipe féminine de Lakeshore a proféré des insultes à l'encontre de l'arbitre, devant des dizaines de joueuses adolescentes et de leurs parents.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«Je me suis dit qu'il allait se casser le nez», a avoué un parent qui a été témoin de l'incident, mais qui ne souhaite pas être identifié puisque le sujet est toujours sensible sur les réseaux sociaux.
Le sujet de l'intimidation est si délicat que l'une des équipes impliquées dans l'altercation de samedi a demandé aux parents et aux bénévoles de ne pas parler de ce qui s'est passé.
L'entraîneur de Lakeshore a été expulsé du match et ultérieurement renvoyé par le club de soccer de Lakeshore.
— Lakeshore Soccer Club (@LakeshoreBuzz) May 28, 2023
«Le club de soccer de Lakeshore ne tolère en aucun cas les mauvais traitements envers les officiels de soccer et/ou le comportement agressif de notre personnel d'encadrement et de nos joueurs», peut-on lire dans une déclaration sur le site web du club. «L'entraîneur a été relevé de ses fonctions au sein de notre club.»
Cela survient alors que l'Association de soccer de l'Ontario a lancé un projet pilote visant à fournir des caméras corporelles aux arbitres, similaires à celles utilisées par certaines forces policières.
«Le fait que nous devions équiper un arbitre d'une caméra ne révèle rien de très bien sur notre société», a expliqué Johnny Misley, responsable de l'Ontario Soccer.
Les abus verbaux, parfois physiques, de la part des parents et des entraîneurs sont la principale raison pour laquelle Soccer Ontario a perdu 80 % de ses arbitres, un phénomène qui se propage également à d'autres sports.
«Tout outil que nous pouvons utiliser pour réduire les abus est très important», a mentionné Matthew Bagazolli, vice-président de l'Association des arbitres de Toronto.
Mais tout le monde ne pense pas que c'est une bonne idée, notamment Charlie Ghorayeb, qui a entraîné le basketball et le football pendant 40 ans à Montréal.
«J'étais entraîneur, j'ai perdu mon sang-froid, j'ai dit des choses que j'ai regrettées, j'ai élevé la voix», a-t-il dit, ajoutant que les parents ne se soucieront probablement pas de savoir si les arbitres portent une caméra corporelle ou non.
Sa solution ? Les arbitres ont besoin d'une meilleure formation pour apprendre à gérer ce type de comportements.
«Je pense qu'ils doivent s'endurcir», a déclaré M. Ghorayeb.
Mais pour le parent qui a été témoin de l'altercation de samedi, les entraîneurs et les adultes abusifs n'ont tout simplement pas leur place sur le terrain.
«On dirait que les gens ont perdu tous leurs filtres», a soutenu la mère de deux adolescents, dont l'un voulait devenir arbitre, mais qui n'en est désormais plus si sûr.