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Tout comme les athlètes, femmes et hommes, des élues réclament une enquête judiciaire indépendante sur les abus et les sévices dans le domaine du sport au Canada.
En conférence de presse mardi, Karen Vecchio et Dominique Vien, porte-parole conservatrices pour les femmes, l'égalité des sexes et la jeunesse, ont réitéré l'importance de la mise sur pied d'une enquête judiciaire indépendante sur les abus et les sévices dans le domaine du sport au Canada.
Les élues conservatrices ont pris la parole en marge des audiences du Comité permanent de la condition féminine du Parlement canadien sur son étude «les femmes et les filles dans le sport» et en compagnie de membres de l'organisation Gymnasts for change Canada.
«Ces athlètes ont besoin de toute la sécurité que nous pouvons leur donner», a insisté Mme Vecchio.
« J’arrive dans ce métier en tant que mère. Je regarde les athlètes et je pense à mes enfants, à ceux des voisins, ceux du pays. Il faut se demander si les programmes sont adéquats. Nous devons aider les enfants. Nous allons pouvoir faire l’étude et dire au gouvernement, voici où il faut agir», a-t-elle affirmé.
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Sa collègue, Dominique Vien se dit très préoccupée par les déclarations entendues non seulement au cours des derniers mois, mais aussi des dernières semaines et des derniers jours.
« Le comité permanent a démarré une étude excessivement importante sur la sécurité dans le sport pour les femmes et filles. On veut comprendre ce qu'il se passe, quel genre de culture il y a dans les organisations sportives et comment, nous, en tant que parlementaires, pouvons agir pour qu'il y a ait des changements. Pour que nos jeunes sportifs et sportives évoluent dans des milieux sains et sécuritaires», a précisé Mme Vien.
L'intervention des élues conservatrices rejoint le témoignage notamment de Kim Shore, cofondatrice de Gymnasts for change Canada, l'organisation à l'origine de la demande de la tenue d'une enquête judiciaire indépendante sur les abus et les sévices dans le domaine du sport au Canada.
«Ces petits êtres humains, si vulnérables, que nous envoyons faire du sport, nous devons les protéger. Nous parlons d'un problème systémique lorsque des organisations regardent ailleurs quand des agressions sont commises», a-t-elle affirmé.
«En tant que survivantes, nous savons que la violence active et les abus sexuels dont nous avons été victimes sont affreux. Mais, le plus horrible c'est quand personne ne protège les enfants et que personne ne les croit», ajoute Mme Shore.
Kim Shore affirme avoir reçu, via Gymnast for change Canada, des centaines d'histoires d'abus.
«Des histoires à briser le coeur», affirme-t-elle.
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Les athlètes demandent à ce que les leaders politiques s'unissent à l'appel de Gymnast for change Canada afin que les gens qui ont à rendre des comptes le fassent et qu'il y ait des changements réels au sein des organisations sportives du Canada.
Dans le cadre de son étude, le Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes (le Comité) examinera notamment les facteurs qui affectent la santé physique et émotionnelle ainsi que la sécurité des femmes et des filles dans le sport.» L’objectif de cette étude est d’identifier des moyens d’assurer un environnement sportif sécuritaire et inclusif et de favoriser la participation des femmes et des filles dans le sport au Canada.» Un rapport final, contenant des recommandations, sera acheminé au gouvernement du Canada.
La première journée d'audience sur l'étude «Les femmes et les filles dans le sport» a eu lieu lundi. Le Comité permanent de la condition féminine entendra ses prochains intervenants jeudi.
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Parmi les témoins entendus lundi, on retrouve notamment, Léa Clermont-Dion, réalisatrice, autrice et politologue, Shannon Moore, professeure adjointe, Faculté d'éducation, Université du Manitoba, Allison Sandmeyer-Graves, directrice générale Femmes et sport au Canada, Kim Shore, cofondatrice de Gymnasts for Change Canada et Rob Koehler, directeur général de Global Athlete.