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Le mandat maximal de cinq ans de l’actuelle PDG, Catherine Tait, échoit en janvier 2025.
La recherche du prochain président-directeur général de Radio-Canada est officiellement lancée. Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine, a enclenché le processus d’appel de candidatures, a-t-il été annoncé vendredi par le biais d’un communiqué.
Le mandat maximal de cinq ans de l’actuelle PDG, Catherine Tait, échoit en janvier 2025. Le changement va s’opérer à l’heure où Radio-Canada est vouée à se soumettre à une transformation de rôle, parce que le gouvernement libéral de Justin Trudeau craint qu’un éventuel gouvernement dirigé par les conservateurs de Pierre Poilievre menacerait les secteurs de l’information et de la culture au Canada.
«[Radio-Canada] est l'une des institutions culturelles les plus importantes du Canada», a d’ailleurs écrit la ministre St-Onge dans un bref commentaire.
Un nouveau Comité consultatif indépendant a donc été monté pour gérer l’appel de candidatures pour les nominations au sein du radiodiffuseur de l’État. L'indépendance de CBC/Radio-Canada à l'égard du gouvernement est inscrite dans la Loi sur la radiodiffusion, et son financement public est voté par tous les députés.
Les personnes intéressées par le poste de PDG de Radio-Canada – la CBC au Canada anglais – doivent soumettre leur candidature d’ici le 12 avril 2024. Le futur dirigeant devra être hautement qualifié, et répondre à des critères de diversité canadienne ainsi que de capacités à diriger la modernisation de la société d’État.
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Le gouvernement Trudeau souhaite que le rôle de CBC/Radio-Canada soit redéfini avant les prochaines élections fédérales pour les raisons mentionnées précédemment – surtout que Poilievre et les conservateurs disposent d’un appui populaire en croissance constante depuis plusieurs mois dans les sondages au détriment des libéraux (à 41% de faveur contre 25% selon le dernier sondage Léger).
Or, si elle prenait le pouvoir, l'opposition conservatrice a déjà promis de supprimer le financement de CBC et de transformer son siège social de Toronto en logements. Les conservateurs promettent par contre de maintenir la programmation en français de Radio-Canada.
Quoi qu’en pensent les libéraux ou les conservateurs, ce financement évoqué par Mme Thomas n’arrive pas à ses fins par les temps qui courent. Le radiodiffuseur public a lui aussi annoncé au début de décembre la suppression à venir de 600 emplois et l'abolition de 200 postes vacants, soit près de 10 % de ses effectifs au pays, alors qu'il fait face à un déficit budgétaire de 125 millions $.
Le rapport annuel de CBC/Radio-Canada pour l'exercice 2022-2023 montre que le diffuseur public a reçu près de 1,3 milliard $ de financement gouvernemental, et tiré 515 millions $ d'autres revenus tels que la publicité.
Ceci dit, en vertu de la nouvelle Loi sur les nouvelles en ligne, CBC/Radio-Canada recevra jusqu'à 7 millions $ dans le cadre de l'accord que le gouvernement libéral a conclu avec Google quelques mois après l'arrivée de Mme St-Onge dans ses nouvelles fonctions.
Les libéraux fédéraux promettent depuis des années d'actualiser le mandat de CBC/Radio-Canada afin de répondre aux besoins modernes des Canadiens, alors que le secteur de l'information est confronté à des suppressions d'emplois et à une baisse des revenus publicitaires à cause des «géants du web».
Avec de l'information de La Presse canadienne.