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«Combien de nos communautés devront encore subir des incendies avant que nos dirigeants n’agissent avec la plus grande célérité?»
Dans une lettre adressée aux premiers ministres des provinces, des territoires, du gouvernement fédéral et aux chefs des partis d’opposition, un regroupement de 80 organismes représentant la «communauté environnementale du Canada» appelle à des mesures «décisives», urgentes et significatives pour lutter contre les changements climatiques et leurs effets dévastateurs.
«Combien de nos communautés devront encore subir des incendies avant que nos dirigeants n’agissent avec la plus grande célérité?» demande le regroupement, s’appuyant sur le cas de Jasper, en Alberta, une ville en montagne prisée par les touristes ayant été ravagée par d’importants incendies de forêt.
«À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 750 incendies de forêt sont en cours au Canada, dont la plupart sont hors de contrôle», avancent les organisations.
Le collectif, dont font notamment partie Équiterre, Greenpeace Canada, EcoJustice et la Fondation David Suzuki, rappelle que les «changements climatiques, alimentés par l’utilisation des combustibles fossiles, favorisent l’augmentation de la taille, de la température et de la fréquence des incendies de forêt».
Les signataires de la lettre font également valoir qu’entre 1986 et 2021, « 37 % des zones forestières brûlées dans l’ouest du Canada et des États-Unis peut être attribué aux émissions de 88 grands producteurs de combustibles fossiles et fabricants de ciment».
Ce faisant, ils réclament des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux une réglementation plus sévère des activités des entreprises pétrolières et gazières, ainsi que des institutions financières qui les financent.
Malheureusement, constatent les signataires, ces exploitants des combustibles fossiles «ont rejeté tout effort visant à réglementer l’industrie pétro gazière».
«Les Canadiens méritent mieux que des retards persistant dans le plafonnement des émissions et une politique climatique affaiblie par le lobbying permanent du secteur des combustibles fossiles», martèlent les auteurs de la lettre, qui demandent aux élus de «cesser de se livrer à des jeux politiques au détriment de notre santé et de notre sécurité».
Les signataires de la lettre ont relevé que les membres des Premières Nations sont parmi les plus touchés par les incendies de forêt.
En 2023, année record pour les incendies de forêt, plus de 10 % des personnes évacuées étaient autochtones. Les populations majoritairement autochtones représentent par ailleurs «plus de 42 % des évacuations pour cause d’incendie entre 1980 et 2021».