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Les nouvelles lignes de stationnement à Villeray continuent de semer la confusion
Depuis la fin du mois d’août, un projet-pilote de marquage des places de stationnement est en vigueur dans certaines rues du quartier Villeray. L’initiative, menée par l’Agence de la mobilité durable, vise à mieux encadrer le stationnement en délimitant clairement les espaces pour réduire les infractions. Mais le projet ne fait vraiment pas l’unanimité: plus de 65 plaintes ont déjà été déposées par des résidents frustrés, qui estiment que ces nouvelles mesures réduisent considérablement les places disponibles.
Sur le terrain, les réactions sont vives. Les nouvelles lignes blanches, censées organiser le stationnement, semblent avoir l’effet inverse selon plusieurs habitants.
«C’est pas vrai qu’une auto rentre dans cet espace-là», lance une résidente, en pointant une voiture stationnée entre les marques. «Il y a des autos plus grandes et des autos plus petites, mais oui, on perd des places», ajoute-t-elle, tout en promenant ses deux jeunes enfants.
En effet, là où deux petites voitures pouvaient se stationner en se serrant un peu, les nouvelles délimitations forcent à n’en stationner qu’une seule, en laissant un espace non utilisé. «J’espère juste qu’ils ne vont pas nous donner des tickets si on ne respecte pas les lignes», confie un autre résident, visiblement agacé en terminant son quart de travail en début d’après-midi.
Depuis le lancement du projet à la fin du mois d’août, l’Agence de la mobilité durable a reçu plus de 65 courriels de commentaires et de plaintes en à peine quelques semaines. Les citoyens s’inquiètent d’une potentielle perte permanente des places. «Nos taxes sont toujours pareilles, ça, ça ne change pas. Mais les places de stationnement, elles, diminuent», déplore un Montréalais.
Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de la mobilité durable, défend le projet : «Le principal objectif, c’était de donner des repères aux automobilistes pour les aider à respecter la réglementation», explique-t-il. «Faut savoir qu’au Québec, on n’applique pas la réglementation en fonction du marquage au sol, mais en fonction des panneaux», assure M. Chevrot, en indiquant que les résidents du quartier n’ont pas à s’inquiéter de recevoir un constat parce qu’ils ne respectent pas les traits blancs.
Concrètement, l’Agence prétend que ces délimitations, notamment autour des bornes-fontaines, des stationnements privés et des intersections, devraient permettre de réduire le nombre de contraventions.
Quant aux plaintes, l’Agence se dit prête à évaluer les résultats du projet en novembre, une fois les données recueillies. «Nous allons comparer les chiffres avant et après pour voir si le nombre d’infractions a diminué», assure-t-il, s’engageant à «ajuster le projet», si les résultats ne sont pas concluants.
Le projet doit se terminer à la fin du mois de novembre.